ECONOMIEToulouse: Inquiets pour leur avenir, des salariés sous-traitants d'Airbus manifestent

Toulouse: Inquiets pour leur avenir, des salariés sous-traitants d'Airbus manifestent

ECONOMIEDes suppressions d'emploi sont programmées chez Sogeti High Tech, sous-traitant du géant aéronautique...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une soixantaine de personnes ont manifesté mardi près de Toulouse devant les bureaux de Sogeti High Tech (groupe Capgemini) contre des suppressions d'emploi chez ce sous-traitant d'Airbus, spécialisé dans le conseil en technologies.

Aux cris de «non aux suppressions d'emplois dans la sous-traitance de l'engineering dans l'aéronautique», slogan qu'on pouvait lire aussi sur une large banderole, les manifestants ont exprimé leur ras-le-bol dans le calme dans la zone de l'Aéroparc, dans la proche banlieue de Toulouse.

Dans un communiqué, la coordination CGT dénonce des suppressions d'emplois programmées alors que la maison-mère «connaît une réussite financière sans précédent».

« 70 personnes à #SOGETI à l'AG de la coordination #CGT #AIRBUS et sous-traitants pour la table ronde contre la baisse de charge ingénierie. — cgtairbus31 (@cgtairbus31) March 10, 2015 »



Le groupe de conseil et services informatiques Cap Gemini a annoncé avoir réalisé en 2014 un résultat net part du groupe en forte hausse de 31%, à 580 millions d'euros, tandis que son chiffre d'affaires annuel progressait de 4,8% à 10,57 milliards d'euros.

Dans le communiqué, les différentes sections CGT des sous-traitants d'Airbus affirment que le haut commandement de l'avionneur a programmé de 2014 à 2017 «une baisse drastique, de l'ingénierie au bureau d'études et, par ricochet, une baisse massive de l'emploi dans la sous-traitance».

«Des méthodes inacceptables»

La quasi-totalité des sociétés de sous-traitance ont déjà connu chacune une baisse des effectifs en 2014, souligne la coordination CGT qui dénonce également des «pressions de toute sorte» et des «méthodes inacceptables pour dégoûter les salariés et les pousser à quitter l'entreprise par tous les moyens».

«Les salariés savent désormais qu'un salarié sur six aura quitté l'établissement de Toulouse d'ici la fin de l'année», est-il encore affirmé dans le texte.

La direction du groupe à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) n'avait toujours pas réagi en milieu d'après-midi.