SANTEToulouse: Marathon en bobologie à l'Hôpital des nounours

Toulouse: Marathon en bobologie à l'Hôpital des nounours

SANTEA l'hôpital des nounours, les pitchouns soignent leurs peluches et leur phobie des blouses blanches...
Hélène Ménal

Hélène Ménal

L'ourse Rose attend un bébé et Paul, un dino jaune d'une espèce indéterminée, s'est cassé la patte «parce qu'il est tombé du lit». Quant à Mickey, il a encore vomi. Voilà un échantillon des bobosimaginaires qui agitent l'Hôpital des nounours, un établissement éphémère qui jusqu'à vendredi va accueillir 350 élèves toulousains de maternelle.

Et, une fois n'est pas coutume, le doudou est obligatoire pour cette sortie scolaire insolite. Car il faut bien des patients dans cet hôpital mis sur pied par l'Association corporative des étudiants en médecine de Toulouse (ACEMT).

Une peluche passe au bloc, à l'Hôpital des nounours. - H. Ménal -20 Minutes

Scanner bricolé maison

Ici les seringues sont authentiques (mais vides), il y a beaucoup de pansements (surtout de princesse) et le bloc opératoire n'est pas très bien rangé. C'est là qu'a fini Paul, le dino du timide Jean. Mais, avant, il est passé à la radio: un montage en carton façon scanner où la couchette est une planche de skate. Au moins si le petit propriétaire a un pépin un jour, il sera briefé. Car c'est le but de ce circuit médical hyper-complet, parcouru avec un carnet de santé farci d'autocollants : «prévenir l'effet blouse blanche».

Donnant-donnant

D'ailleurs, les étudiantes en dentaire ne s'y sont pas trompées. Pour amadouer le petit patient effrayé et sa peluche, outre la machoire géante à brosser soi-même, elles ont agrémenté leur table d'un gros stock de coloriages.

Les enseignants aussi y trouvent leur compte. «Je viens tous les ans. ce n'est pas une sortie classique. Elle me permet de rebondir dessus et d'aborder des sujets compliqués comme l'hygiène corporelle», explique Isabelle, institutrice à l'école Jean-Moulin à Empalot.

Pour les étudiants, l'aventure est à la fois rigolote et utile. «C'est une expérience de plus pour apprendre à communiquer avec les enfants», souligne Estela Chabasse, la coordonnatrice de l'Hôpital des nounours. Les soignants en herbe y apprennent aussi à prendre des pincettes. Par exemple, l'ourse Rose a eu droit à une échographie. Mais Laura, Amandine et Sarah, les sages-femmes du jour, ont vite compris que tous les doudous n'en sont pas là dans la tête de leurs protecteurs. La plupart restent des bébés. Alors Hello Kitty et beaucoup d'autres se sont contentés d'un bain.