Samedi soir, il a dormi en prison. Mardi, le tribunal correctionnel de Toulouse l'a condamné à six mois de prison ferme. Et ce mercredi, il apprend qu'il pourrait perdre son boulot.

Très mauvaise passe pour un agent municipal de la Ville rose, âgé de 19 ans et chargé de sécuriser la sortie des écoles. Il doit se mordre les doigts d'être allé samedi à la manifestation contre les violences policières et pour la défense des ZAD, qui a dégénéré, entraînant des dégâts en centre-ville et une quinzaine d'interpellations. Dont la sienne, alors que, portant cagoule et masque à gaz, il caillassait des policiers et les traitait de «bâtards».

Question d'image

Des détails qui n'ont pas échappé au maire de Toulouse, déjà très remonté après les dégradations causées par la manifestation. Dans un premier temps, Jean-Luc Moudenc (UMP) a demandé «la suspension immédiate» de cet agent «qui porte atteinte à l'image de la Ville de Toulouse».

Et ce n'est pas tout. L'édile souhaite que, une fois le délai d'appel de la condamnation écoulé, soit enclenchée «une procédure disciplinaire dont l'issue peut aller jusqu’à un licenciement sans indemnité, ni préavis».