Perte d'emploi, séparation, maladie... Voilà trois raisons imparables qui le plus souvent mènent à l'engrenage du surendettement. Davantage que l'abus de crédits à la consommation.

Selon la Banque de France, 3.939 dossiers ont été déposés en Haute-Garonne en 2014. Le nombre de cas a augmenté de 4,6% par rapport à 2013, alors qu'il est resté quasi stable en France. Cette différence s'explique en partie, selon le préfet Pascal Mailhos, par une meilleure connaissance de la procédure dans ce département urbain.

«Le coût de l'immobilier est bien évidemment un autre facteur. Le montant des crédits conduit par exemple un ménage qui se sépare à basculer plus vite dans le surendettement», analyse le représentant de l'Etat.

Solidarité entre les générations

En Haute-Garonne, l'endettement moyen constaté dans les dossiers est de 39.000 euros, contre 42.500 euros dans le reste de l'Hexagone. Dans la plupart des cas les dettes bancaires s'ajoutent aux retards de loyers et aux factures impayées. Quant au profil des personnes concernées, elles vivent majoritairement seules et sont sans emploi. Mais un tiers est aussi en CDI.

Dans un cas sur dix enfin, il s'agit d'un retraité. Avec un phénomène assez nouveau, le surendettement pour cause d'entraide intergénérationnelle: des personnes âgées épuisent leur épargne puis s'endettent pour aider un proche plus jeune, mais au chômage. Un cercle vicieux.