Vendredi dernier le Capitole était évacué, la semaine précédente la circulation ferroviaire interrompue à Matabiau et pas plus tard que jeudi un périmètre de sécurité installé du côté d'Esquirol. A chaque fois, un colis abandonné a été signalé.

27 colis suspects depuis le début de l'année

Après les attentats de Paris, le nombre de signalements explose. Depuis le début de l'année, 27 colis suspects ont été recensés à Toulouse, soit plus d'un par jour. En 2014, sur la totalité de l'année, la police en a enregistré 90.

«Nous sommes dans un contexte particulier. Les gens spontanément font preuve de vigilance, ce qui s'est passé à Paris a interpellé les consciences, à juste raison», explique le directeur départemental de la sécurité publique, Lucien Pourailly.

Pic de signalements

Les valises abandonnées à Matabiau sont habituellement les cas les plus fréquents. «Il faut que chacun fasse attention à ses propres bagages car cela perturbe la vie de la gare et crée une situation anxiogène, même si on sait que le colis n'est que suspect», poursuit le responsable de la police nationale.

En attendant, à chaque signalement, une patrouille de police se déplace pour savoir s'il ne s'agit pas d'un canular. En fonction, ils sécurisent le terrain et font ensuite appel à l'équipe du centre interdépartemental de déminage de Toulouse, composée d'une quinzaine de personnes. Rien de suspect n'a jamais été retrouvé à l'intérieur des colis incriminés après leur intervention.

D'ici quelques semaines, les coups de fil au 17 devraient baisser pour ces valises abandonnées, comme ce fut le cas après l'affaire Merah. Durant cette période Vigipirate, la police avait dû faire face à un pic des signalements.