ECONOMIEToulouse: Les opposants à la privatisation de l'aéroport ne désarment pas

Toulouse: Les opposants à la privatisation de l'aéroport ne désarment pas

ECONOMIERéférendum ou débats, les opposants à la privatisation de l'aéroport Toulouse-Blagnac n'ont pas l'intention de plier bagage...
Hélène Ménal

Hélène Ménal

Ils ont perdu une bataille mais pas la guerre. Les opposants (syndicalistes, élus et riverains) à la privatisation partielle de l'aéroport Toulouse-Blagnac, dont 49,99% des parts détenues par l'Etat doivent être vendues à un consortium chinois, ont mal terminé l'année. Leur recours en urgence devant le Conseil d'Etat a été rejeté le 30 décembre. «Néanmoins, un recours sur le fond que nous pouvons gagner reste en instruction et sera étudié par le Conseil d'Etat dans les semaines à venir», indique, une fois la déception surmontée, Chantal Beer-Demander, la présidente du Collectif contre les nuisances aériennes de l'agglomération toulousaine (CCNAAT).

«Actions vigoureuses»

Elle annonce une «campagne d'affichage et d'autocollants» ainsi que «des actions plus vigoureuses», mais «toujours non-violentes». Par ailleurs, deux débats publics sont déjà programmés. Un le 19 janvier à l'Utopia de Tournefeuille, l'autre le 26 janvier en présence du journaliste de Mediapart Laurent Mauduit.

Quant à Jean-Louis Chauzy, le président du Conseil économique et social régional (Ceser), il reste sur ses positions très fermes. «La privatisation du 4e aéroport français reste une erreur et une faute», lance-t-il avant d'en appeler à «un référendum local» pour éviter «ce marché de dupes».

Pour l'instant, Bercy n'a pas officialisé la cession de ses parts. L'opération doit attendre l'avis, uniquement consultatif, du comité d'entreprise de l'aéroport.