Un communiqué de presse lu en moins d’une minute trente, ce mercredi midi, puis s’en va. Deux jours après avoir déclenché une tempête au sein du Stade Toulousain, avec un dépôt de plainte contre X pour abus de pouvoir social et complicité au sein du club, Eugène Passerat n’a répondu à aucune question des journalistes, venus assister au point-presse précédant le match du Top 14 à Montpellier, ce mercredi midi à Ernest-Wallon.

«  Stade Toulousain : Eugène Passerat maintient sa plainte (via @francebleu) http://t.co/x9AvAJL4vE #FBsport #Top14 #JeuxduStade — France Bleu Toulouse (@Bleu_Toulouse) December 17, 2014 »

Le désormais ex-président du conseil de surveillance du club (où il siège toujours), remplacé mardi soir par Hervé Lecomte, a indiqué qu’il ne retirerait pas sa plainte. Mais aussi que son action «n’avait pas pour but de déstabiliser le club mais au contraire de servir le Stade Toulousain pour l’avenir, en favorisant la mise en œuvre d’une réelle transparence de gestion».

«Je ne dors pas avec les joueurs», ironise Novès

Sa plainte a révélé au grand jour l’existence de clivages au sein du club. Notamment, mais pas seulement, entre le président René Bouscatel et le manager général Guy Novès, même si tous deux ont démenti toute idée de brouille.

Justement, Novès est arrivé en salle de presse peu de temps après le départ de Passerat. «Je n’ai aucun commentaire à faire sur l’élection [du président du conseil de surveillance]», a réagi le patron sportif du Stade.

Et les joueurs dans tout ça? Sont-ils perturbés par ces querelles? «Je ne dors pas avec eux, a rétorqué Novès dans un sourire. Mais pendant les journées d’entraînement, on ne parle que d’entraînement.»

Albacete: «Franchement, je ne sais même pas ce qui est en train de se passer»

Sans surprise, les intéressés ne disent pas autre chose que leur manager général. «Nous n’avons pas à nous occuper de ça, indique ainsi le jeune pilier Cyril Baille. Nous sommes salariés du club. On nous demande de faire des résultats et de bien nous entraîner.»

Du haut de ses 33 ans, dont plus de huit au Stade Toulousain, Patricio Albacete se montre encore plus détaché. «Franchement, je ne sais même pas ce qui est en train de se passer, assure le deuxième ligne argentin. Nous n’en parlons pas, cela ne nous concerne pas. Nous essayons de nous concentrer sur le terrain. Nous avons besoin de points en championnat.» Et de sérénité, aussi.