Le football français et ses dirigeants n’ont pas fini d’entendre parler de Luzenac. C’est le message délivré par le président Jérôme Ducros lors d’un débat organisé à Foix par Radio Transparence et La Dépêche du Midi, et intitulé : «LAP: comment en est-on arrivé là?». Interdit d’accès à la Ligue 2 cet été, le club survit sportivement grâce à son association, dont l’équipe senior évolue en DHR (septième division).

«Les procédures sont toujours en cours»

Mais même en sommeil, la SASP, autrement dit l'entité professionnelle, existe toujours avec comme salariés l’entraîneur Christophe Pelissier et son adjoint Jean-Marie Stephanopoli. Et son président Jérôme Ducros continue le combat contre les instances du foot français.

«Les procédures sont toujours en cours, indique-t-il. Nous avons attaqué la LFP et la FFF pour obtenir des dommages et intérêts. Ils vont être condamnés. Désormais, tout est possible. On peut revenir. En National et même en Ligue 2.»

La LFP, la DNCG, le CNOSF? «Des voyous»

Ce ne sera pas pour tout de suite. «Cela sera long puisque la procédure au tribunal administratif peut durer jusqu’en 2016», explique le dirigeant qui, selon La Dépêche du Midi, a envoyé un courrier de dix pages à la LFP la semaine dernière.

Pour Ducros, «l’histoire n’est pas finie». Et sa colère n’est pas retombée, plusieurs mois après le feuilleton sportivo-judiciaire de l’été. «Le 10 juillet, Châteauroux est repêché (en L2). Là, j’ai compris que nous avions affaire à des voyous. La LFP, la DNCG, le CNOSF. Tous. Si vous ne faites pas partie du clan, vous n’avez aucune chance.»

Le Graët «nous a pris pour des jambons»

Noël Le Graët, président de la FFF, n’est pas épargné. «Lui aussi nous a pris pour des jambons», juge le promoteur immobilier toulousain. Début septembre, Le Graët avait proposé de faire repartir le LAP en CFA 2 (cinquième division). Le club ariégeois, recalé de la L2, espérait au moins être relancé en National. Apparemment, l’espoir n’est toujours pas mort.