RUGBYStade Toulousain: Cinq raisons d'avoir peur des Glasgow Warriors en Coupe d'Europe

Stade Toulousain: Cinq raisons d'avoir peur des Glasgow Warriors en Coupe d'Europe

RUGBYLa surprenante équipe écossaise, invaincue comme Toulouse dans la nouvelle Champions Cup, défiera le Stade dimanche à Ernest-Wallon…
Nicolas Stival

Nicolas Stival

Les Glasgow Warriors semblaient devoir être l’équipe la plus faible de la poule 4 de Coupe d’Europe. Avant la double confrontation avec le Stade Toulousain (dimanche à Ernest-Wallon, le 13 décembre à Glasgow), l’équipe écossaise a pourtant remporté ses deux premiers matchs, comme les Rouge et Noir. Voici pourquoi il faut craindre une équipe en plein renouveau, à l’image du XV du Chardon lors des test-matchs de novembre.

Parce que ces Warriors constituent l’ossature du XV d’Ecosse.

Le 15 novembre, l’Ecosse, après avoir battu les Tonga et l’Argentine, a bien résisté aux quasi invincibles All Blacks (16-24). Parmi les 15 titulaires, 10 appartenaient aux Glasgow Warriors, dont l’intégralité des lignes arrière, de l’excellent numéro 15 Stuart Hogg jusqu’à l’ouvreur Finn Russell. Sans oublier quatre des huit remplaçants.

«J’ai pu discuter avec Vern Cotter (le sélectionneur écossais), qui m’a dit qu’il s’appuyait à 80% sur l’équipe de Glasgow car elle joue bien et qu'elle est habituée à gagner», explique le manager général toulousain Guy Novès.

Parce qu’ils portent (enfin) bien leur nom.

Lors de ses 15 premières participations à la grande Coupe d’Europe, Glasgow n’est sorti qu’une fois des poules, en 1997-1998. Pour encaisser un terrible 90-19 en quart de finale face aux Anglais de Leicester…

Mais la «lose», c’est fini. Troisièmes du Pro 12 (ex-Ligue celte), les «Guerriers», en VF, ont remporté leurs deux premiers matchs de Champions Cup, contre Bath (37-10, bonus offensif) puis à Montpellier (13-15). «Ils s’appuient sur une très bonne défense et sont très performants sur les ballons de contre», prévient le capitaine stadiste Thierry Dusautoir.

Parce que leurs touches font mouche.

Après deux journées de Champions Cup, Glasgow est la seule équipe à afficher 100% de réussite sur ses lancers (17 sur 17). «Le deuxième ligne fidjien Leone Nakarawa est un bon preneur en touche, il est également performant ballon en main, analyse Dusautoir. Et, par rapport aux années précédentes, leur pack est un peu plus puissant.» Gros bémol: le club écossais n’a remporté que 55% des mêlées sur ses introductions, le pourcentage le plus faible de la compétition.

«  BREAKING: @JoshStrauss1 & Leone Nakarawa sign new two-year deals keeping them at Scotstoun until at least May 2017! pic.twitter.com/XL6Ue3kJhH — Glasgow Warriors (@GlasgowWarriors) December 4, 2014 »


Parce qu’ils ont déjà gagné à Toulouse.

Dans l’histoire européenne, l’équipe écossaise compte cinq défaites pour un seul succès contre Toulouse. Mais quel succès! Une victoire à Ernest-Wallon (26-33), en janvier 2009, qui avait privé le Stade de quart de finale à domicile.

Vincent Clerc et ses coéquipiers avaient ensuite été éliminés chez les Gallois de Cardiff (9-6)… «Franchement, je n'ai pas de souvenir précis de ce match contre Glasgow, lâche l’ailier toulousain, pourtant auteur d'un essai. Mais cela nous avait gâché la compétition.»

Parce que leur entraîneur connaît parfaitement le rugby français.

Aujourd’hui âgé de 41 ans, Gregor Townsend a joué à Castres, Brive et Montpellier. L’ancien ouvreur ou centre international écossais aux 82 sélections a pris en charge les Warriors en 2012.

Le technicien devrait apprécier le compliment de son homologue toulousain. «Il n’y a pas la moindre faille dans cette équipe de Glasgow», lâche Guy Novès. Même si Townsend connaît assez bien le rugby français et ses acteurs pour savoir qu’il ne faut pas forcément prendre toutes ces déclarations pour argent comptant.