JUSTICEToulouse: Des mineurs arrêtés pour avoir roué de coups un médiateur du métro

Toulouse: Des mineurs arrêtés pour avoir roué de coups un médiateur du métro

JUSTICESelon les premiers éléments de l'enquête ils se seraient vengés après un simple contrôle le 22 novembre dernier...
Béatrice Colin

Béatrice Colin

Ils avaient laissé le médiateur de Tisséo pour mort, dans le hall de la station de métro d'Empalot. Quatre mineurs de 16 à 17 ans devaient être mis en examen ce jeudi soir pour violences volontaires en réunion dans un lieu destiné au transport du public.

Tout a débuté par un simple contrôle de ticket à la station de métro Jean-Jaurès, le 22 novembre dans la soirée. Le médiateur va faire un rappel à la règle à deux jeunes dont un qui n'a pas son titre.

Une troisième, qui semble connaître les deux autres, va alors intervenir et bousculer le médiateur. Plus tard, alors qu'il a fini son service et se rend à Empalot, l'agent de Tisséo recroise les deux personnes qu'il a contrôlées.

«Violence extrême et gratuite» selon le procureur

Lorsqu'il arrive à la station, il tombe sur celui qui l'avait bousculé, a priori éméché. Ce dernier lui porte des coups, suivis par six autres jeunes. Ils vont s'acharner sur le médiateur pendant une minute à coups de pieds, de poings, de matraque télescopique.

La victime est totalement inconsciente lorsque les secours arrivent, il en ressortira avec des multiples fractures, notamment le nez et la mâchoire cassés. Les images de l'agression ont été enregistrées par les caméras de surveillance de la station «et montrent une scène d'une violence extrême et gratuite» selon le procureur de la République, Pierre-Yves Couilleau.

Jusqu'à dix de prison

Pour le chef du parquet, «ce qui frappe, c'est cette exacerbation de la violence, spontanée et irrationnelle. Il y a un réflexe de propriété territoriale, ils se liguent contre l'intrus et c'est inacceptable».

Ce sont les images qui ont permis à la Sûreté départementale d'identifier les agresseurs, dont certains étaient connus pour des services, et d'interpeller quatre d'entre eux depuis mercredi matin. Les trois autres sont toujours recherchés. Ces jeunes encourent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.