Stade Toulousain: Longtemps «puni», Alexis Palisson revoit enfin la lumière
RUGBY•L'arrière ou ailier international, qui a connu des débuts compliqués avec le Stade Toulousain, semble avoir enfin trouvé ses marques...Nicolas Stival
Parfois, des petites fautes peuvent coûter cher. Alexis Palisson est bien placé pour en témoigner. L’arrière ou ailier international du Stade Toulousain jouera samedi contre Grenoble son deuxième match d’affilée en Top 14, après six semaines de «frigo».
«Guy (Novès) m’a reproché une erreur de jeu au pied et de défense à Bayonne (35-19, le 26 septembre), explique l’international de 27 ans, aux 21 sélections. J’ai eu pas mal de semaines pour y réfléchir. Il m’a d’abord demandé une première fois d’aller jouer avec l’équipe Espoirs. Puis c’est moi qui ai voulu continuer. Je remercie d’ailleurs les entraîneurs et les joueurs des Espoirs.»
«Mon plaisir, c’est de jouer au rugby, pas de faire du physique en salle de musculation»
Titulaire à l'aile du XV de France lors de la finale de la Coupe du monde 2011 perdue in extremis contre les All Blacks (8-7), Palisson prononce ces mots sans rancœur. «Mon plaisir, c’est de jouer au rugby, pas de faire du physique en salle de musculation à partir du jeudi quand je ne suis pas dans le groupe professionnel», justifie-t-il.
Le trois-quarts a signé un retour probant à Bordeaux avant la trêve (20-21). «J’étais content de ma prestation, ce qui est plutôt rare», sourit ce fils et neveu de joueurs toulousains, arrivé de Toulon cet été. Palisson est revenu sur la Rade pendant la trêve, pour quelques vacances mais aussi pour un match contre la Namibie, avec les Barbarians français.
William Servat le compare à Yann Delaigue
Désormais, malgré une concurrence infernale, il veut participer à plein-temps au net regain de forme du Stade, qui reste sur six victoires de rang. «Pour l’instant, tout est positif, mais nous ne sommes pas encore dans les six premiers», souligne l’ancien Briviste et Varois, qui semble avoir digéré son passage d'un Rouge et Noir à l'autre.
«Ce n’est jamais évident de changer d’équipe, de schéma de jeu et de vie, plaide le coentraîneur William Servat. Yann Delaigue avait mis huit mois pour s’intégrer et il est devenu un grand joueur toulousain.» «J’aimerais bien suivre la même trajectoire», réplique Palisson, qui n’a pas renoncé à participer à une seconde Coupe du monde d’affilée, à l’automne 2015. «Cela passe par des bonnes performances en club», assène l’intéressé. Pas question donc de retourner au «frigo».