Luzenac: Nicolas Dieuze se verrait bien agent de joueurs, à sa façon
FOOTBALL•L’ancien joueur du LAP et du TFC, entre autres, souhaite rester dans le milieu du football professionnel…Nicolas Stival
Dans un monde idéal, Nicolas Dieuze disputerait actuellement le championnat de Ligue 2, avec le Luzenac Ariège Pyrénées, avant une reconversion programmée en fin de saison dans l’encadrement du club. Mais après l’incroyable feuilleton sportivo-judiciaire de l’été, le LAP est tombé en DHR (Division honneur régionale, septième division).
«J'ai la prétention d'apporter quelque chose de différent»
S’il continue à dépanner ponctuellement dans l’équipe entraînée par son ami Sébastien Mignotte, l’ancien Toulousain, Havrais et Grenoblois, âgé de 35 ans, n’est plus un joueur professionnel. A côté de ses complexes de foot indoor à Colomiers et Beauzelle, placés en gérance, et de ses investissements dans ses sociétés sur Internet, il prépare activement sa reconversion.
«J’ai envie de rester dans le foot, explique-t-il dans l’émission «Carré VIP» sur TLT, en partenariat avec 20 Minutes, où il revient aussi sur l'«affaire Luzenac». Depuis 20 ans, je baigne là-dedans. Je suis entré au centre de formation du TFC à 15 ans. C’est le milieu que je connais le mieux. J’ai la prétention d’apporter quelque chose de différent.»
« Le discours des responsables du foot français face aux récentes affaires est juste affligeant #irresponsable #suruneautreplanete — Nico Dieuze (@nicolasdieuze) November 20, 2014 »
Le natif d’Albi, qui a récemment fait ses premiers pas comme consultant dans l’émission «Les Spécialistes» sur Canal+, a apprécié l’exercice. Mais l’ancien Toulousain, encore «au stade de la réflexion et de l’observation», se verrait surtout devenir agent.
«Ce métier d’accompagnement des joueurs est quelque chose qui pourrait m’intéresser, lance-t-il. Pour les aider à avoir la meilleure carrière sportive possible, mais aussi pour les conseiller sur les placements financiers qu'on pourrait leur proposer.»
«J’ai la chance de pouvoir contacter des joueurs avec lesquels j’ai évolué»
«Il y a tellement de gens qui ont l’ambition d’apporter une plus-value aux joueurs, poursuit le Tarnais, resté proche de son agent Stéphane Canard, incontournable en France. Elle est parfois réelle, parfois invisible. J’ai la chance de pouvoir contacter des joueurs avec lesquels j’ai évolué, il y a une relation de confiance. Après, j’ai aujourd’hui la crédibilité d’un ancien joueur, mais pas celle d’un agent, ou d’un collaborateur d’agent mais c’est une question d’expérience.»
«Essayer de faire faire aux joueurs, jeunes ou moins jeunes, le meilleur choix possible»
La profession traîne une réputation sulfureuse, due en partie aux intermédiaires sans aucun diplôme mais avec beaucoup d'entregent. L'ancien porte-parole des joueurs de Luzenac défend une vision du métier qui s’éloigne des clichés. «Déjà, la licence d’agent, c’est du bac +2 en droit, ce n’est pas simple, rappelle-t-il. Au-delà de l’accompagnement réglementaire et contractuel, je veux essayer de faire faire aux joueurs, jeunes ou moins jeunes, le meilleur choix possible.»
Ce qui est loin d'être toujours le cas. «Lorsqu’on voit un joueur de 18 ans, qui a le potentiel pour évoluer dans un club moyen de L1, se retrouver à Chelsea au milieu de 40 autres pros, parce qu’on lui amène une carotte financière… Je ne pense pas que ce soit le meilleur choix. Pourtant, certains le font...»