SIVENSToulouse: Deux manifs liées à Sivens ce samedi, l'une légale, l'autre pas

Toulouse: Deux manifs liées à Sivens ce samedi, l'une légale, l'autre pas

SIVENSDeux appels à manifester dans Toulouse ont été lancés pour protester contre le barrage de Sivens et les violences policières. Celle de 11h a été déclarée en préfecture, pas celle de 15h ...
Hélène Ménal

H.M.

Les samedis se suivent et se ressemblent dans la Ville rose depuis la mort du jeune militant Rémi Fraisse. Deux manifestations sont prévues, toutes les deux pour dire non au barrage de Sivens et aux violences policières. Mais une seule a fait l'objet d'une déclaration en préfecture : celle qui doit démarrer à 11 heures place Jeanne-d'Arc.

L'appel «à manifester pacifiquement» est signé par des syndicats (FSU, Solidaires), des collectifs mais aussi des partis politiques (EELV Toulouse, le PCF, le Parti de gauche et le NPA). Le NPA précise d'ailleurs qu'il participera aussi à l'autre manifestation, celle qui partira d'Esquirol à 15h et dont la préfecture n'a pas de trace officielle.

Concurrence militante

Cette deuxième mobilisation est relayée par le collectif ZAD 31 qui d'ailleurs n'apprécie guère l'initiative du matin. Il la qualifie carrément de «contre-manif» dans un tract et déplore «la manière de faire des organisations politiques». Ce rassemblement emboîte le pas à une initiative partie de Notre-Dame-des-Landes qui vise à faire du 22 novembre «une journée nationale et internationale contre les violences policières».

Le maire appelle à la prudence

La préfecture n'a souhaité faire aucun commentaire sur le dispositif policier prévu. Le maire, Jean-Luc Moudenc (UMP) appelle de son côté «les Toulousains à la prudence s'ils doivent se rendre dans le centre-ville (...), ainsi que les commerçants et les organisateurs d'événements prévus dans le périmètre des allées Jean-Jaurès et de la place du Capitole.» L'édile ajoute que «les services de la Ville et ceux de l'Etat travaillent ensemble et mettront tout en œuvre pour maintenir l'ordre public et la sécurité des citoyens, et éviter les dégradations de l'espace public.»