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Nicolas Stival
Habitué à jouer à la Mosson, le TFC découvrira dimanche l’Altrad Stadium. Les footballeurs montpelliérains ont trouvé refuge chez leurs collègues rugbymen après l’inondation de leur stade, en octobre. Parmi les Toulousains, seul Adrien Regattin ne sera pas dépaysé.
«J’ai grandi à 100 mètres de là», sourit le milieu offensif de 23 ans. Formé pendant sept ans à la Paillade, il en a été viré sans ménagement à 14 ans. Pas assez bon, selon ses entraîneurs de l’époque. Comme d’autres gamins de la génération 1991, qui ont pourtant, eux aussi, réussi à percer ailleurs: Nicolas Bénezet (Evian-TG), Téji Savanier et Hugo Rodriguez (Arles-Avignon, L2).
«Si j’étais resté à Montpellier, je ne serai peut-être pas devenu professionnel»
Regattin a d'abord rejoint Sète, avant de rallier Toulouse en 2009. «Toutes les épreuves te renforcent, si j’étais resté à Montpellier, je ne serais peut-être pas devenu professionnel», philosophe ce petit gabarit (1,68 m, 66 kg), élu ce jeudi joueur du mois d'octobre par les supporters du TFC.
«Montpellier, c’est tout de même ma deuxième maison après Toulouse. J’ai joué mon premier match de Ligue 1 contre cette équipe en 2009 et j’ai délivré ma première passe décisive, pour Kazim, à la Mosson en 2010. J’ai même pris mon premier carton rouge là-bas, en 2012.»
« La première passe décisive d'Adri #Regattin pour #KazimKazim dans les derniers instants en avril 2010! #Fla... https://t.co/oVoO8wGZbf — Toulouse FC Officiel (@ToulouseFC) November 20, 2014 »
Logiquement, Regattin n’espère plus qu’une chose, dimanche devant sa famille et ses amis: «marquer un petit but et gagner, ce serait la journée parfaite!» L’international marocain (une sélection) retrouvera face à lui son compatriote et ami, le défenseur de Montpellier Abdelhamid El Kaoutari.
«Les autorités marocaines ont voulu protéger le pays. Je trouve cela beau.»
Peut-être parleront-ils du refus de leur pays d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations 2015 par crainte du virus Ebola, ce qui a entraîné sa disqualification… «Le Maroc a pris une décision qu’il faut respecter, tranche Regattin. Les autorités ont voulu protéger le pays. Je trouve cela beau.» Aussi beau qu’un but marqué à 100 mètres de chez soi?
