La fusion de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon est scellée
REFORME TERRITORIALE•L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une future carte de France à 13 régions...B.C.
L'acte de mariage est rédigé. Dans la nuit, l'Assemblée nationale a adopté en deuxième lecture l'article de la réforme territoriale qui prévoit une carte de la France à treize régions et entériné ainsi la fusion entre Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon.
Longtemps débattue, sujette à de nombreuses contestations et critiques, cette nouvelle méga région verra le jour à compter de 2016. Au cours des débats de la nuit, ce sont surtout des députés de l'Hérault et des Pyrénées-Orientales qui ont essayé de faire passer un amendement maintenant l'autonomie de leur région. En vain.
Le «oui» enthousiaste de députés de la Haute-Garonne
Du côté de la Haute-Garonne, plusieurs députés ont ainsi voté oui à ce mariage. Les parlementaires toulousaines Monique Iborra, Catherine Lemorton ou Martine Martinel se déclarant même très favorables.
«C'est une ouverture sur la Méditerranée. Toulouse et Montpellier sont par ailleurs hyperdynamiques, ce sont deux cités étudiantes. Ce sera une réussite si cela se fait d'égal à égal et si personne n'essaie de prendre l'ascendant sur l'autre», plaide la députée de la 1re circonscription, Cathy Lemorton.
«Nous avons plus à gagner qu'à perdre et nous avons une histoire commune, des liens économiques et des échanges culturels», appuie Martine Martinel, élue sur la 4e circonscription.
Les députés devraient achever ce jeudi cette deuxième lecture, qui prévoit notamment de repousser les régionales de mars à décembre 2015, et fera l'objet d'un vote solennel le 25 novembre.
Rapprochement «cohérent» pour Martin Malvy
«Ce rapprochement, qui constituera un ensemble de près de 6 millions d’habitants, est cohérent et pèsera tant au niveau national qu’européen, notamment face à nos voisins espagnols. Il nous reste un an pour nous y préparer. Je souhaite que nous nous mettions le plus rapidement possible au travail, pour faire de cette nouvelle étape de la décentralisation une pleine réussite», a réagi en fin de journée Martin Malvy, le président de la région Midi-Pyrénées.