Corruption: Pour le président de Luzenac, «Frédéric Thiriez est en grand danger»
FOOTBALL•Jérôme Ducros, président du LAP, refusé cet été en Ligue 2, a réagi aux affaires de corruption qui secouent le football français…N.S.
«Si les faits sont avérés, c’est un véritable scandale, dont la LFP ne sortira pas grandie.» Dans un communiqué issu d’un entretien avec Le Parisien-Aujourd’hui en France, Jérôme Ducros, le président de la SASP Luzenac Ariège Pyrénées, ne mâche pas ses mots au sujet des affaires qui secouent le football français, notamment en Ligue 2.
«Qu'ils balayent devant leur porte!»
«On a mis 70 jours pour empêcher la montée du LAP (en Ligue 2) acquise sur le terrain, on a été traité d’amateurs et d’incompétents, s’emporte le dirigeant. Qu’ils balayent devant leur porte! On s’aperçoit aujourd’hui que des malversations auraient été commises au nez et à la barbe de la LFP, et surtout sous sa responsabilité, comme M. Frédéric Thiriez l’a déclaré dans son communiqué.»
«Je ne comprendrai pas que la LFP ne remette pas en question sa manière de fonctionner, poursuit-il. M. Frédéric Thiriez promet des sanctions, c’est peut-être une façon pour lui de ne pas perdre la face. Personnellement, je pense qu’il est en grand danger. Effectivement, les élections des hautes instances du football français, FFF et LFP arrivent à grands pas.»
Lens, Valenciennes, Le Havre, Montpellier...
Après un long combat sportivo-judiciaire pour obtenir la montée du club ariégeois, Jérôme Ducros et le directeur sportif Fabien Barthez ont jeté l’éponge début septembre. La SASP LAP, autrement dit l'entité professionnelle, «en sommeil», continue d’employer les entraîneurs Christophe Pelissier et Jean-Marie Stéphanopoli. L’équipe première est désormais sous l’égide de l’association LAP, et évolue en DHR (septième division).
«On nous a traités d’amateurs et d’incompétents, qu’on ne savait pas préparer nos dossiers, reprend Ducros. Je retourne aujourd’hui à la Ligue ces remarques. Depuis qu’on nous a refusé notre montée, les exemples sont légion d’entorses à la règle: Lens qui n’aurait jamais dû passer l’obstacle de la DNCG, Valenciennes qui n’a pas eu la moitié des fonds promis, Le Havre dont l’investisseur n’a toujours pas réglé les sommes promises, ou encore Montpellier, qu’on autorise à jouer dans un stade de rugby alors qu’on nous l’avait refusé… C’est beau de s’acharner sur un club amateur, mais on s’aperçoit que les passe-droits, administratifs ou de complaisance, existent vraiment.»