Le 3 novembre, un milan royal était euthanasié en raison de ses blessures. Quelques jours plus tôt, ce rapace de grande taille, classé parmi les espèces vulnérables, avait été la cible d'un chasseur à Saint-Créac, dans les Hautes-Pyrénées.

L'auteur des tirs, identifié par les agents de l'Office national de la chasse et la faune sauvage, a été verbalisé. Mais Nature Midi-Pyrénées et la Ligue de protection des oiseaux, en charge de la coordination d'un Plan national de restauration du milan royal, ne veulent pas en rester là. Les deux associations ont indiqué ce dimanche qu'elles avaient décidé de porter plainte.

«Le milan royal est très facilement identifiable, toute confusion avec une espèce chassable est exclue. La France abrite la seconde population mondiale et assume, à ce titre, une lourde responsabilité dans la conservation de ce rapace, présent uniquement en Europe. Encore commun il y a 30-40 ans dans l’Hexagone, ce rapace est aujourd’hui gravement menacé, fragilisé par la dégradation de son habitat, la disparition de ses proies, les empoisonnements et le tir illégal», font valoir les associations.

Environ 5.000 individus recensés

Pour la seule année 2013, elles recensent la découverte de 40 cadavres de milans royaux sur le territoire national, dont la population a baissé de plus de 50% au cours des vingt dernières années.

«Les Pyrénées figurent comme l’un des derniers bastions français de l’espèce et sont donc particulièrement importantes pour la sauvegarde de cette population. C'est le premier site d’hivernage de l’espèce en France, avec 70 % de la population hivernante nationale, environ 5.000 individus», poursuit la LPO.