Toulouse: Les écoles d'Empalot veulent rester une priorité
EDUCATION•Les enseignants des écoles du quartier populaire d'Empalot sont en grève après l'annonce de leur sortie en 2015 du dispositif d'éducation prioritaire...Béatrice Colin
La refondation de l'Ecole de la République risque de ne pas laisser un souvenir impérissable dans le quartier populaire d'Empalot. Les enseignants des trois écoles maternelles et deux élémentaires ont appris en début de semaine qu'à la rentrée 2015 leurs établissements ne seraient plus dans le dispositif d'éducation prioritaire.
Des écoles au collège
Une annonce qui les a fait tomber de leur chaise et les a décidés à faire grève ce jeudi. «Cela signifie à terme une baisse des moyens financiers et humains, mais aussi la fin des effectifs de classe réduits. C'est impossible de fonctionner dans de telles conditions, ce n’est déjà pas facile à l'heure actuelle», déplore Lucie El Hédri, une enseignante de maternelle qui craint aussi de voir les équipes enseignantes se disloquer.
«Dans le cadre de la refondation de l'école, c'est le collège de réseau d'éducation prioritaire (REP) qui est alimenté par des écoles. Empalot est un cas particulier car aucun des collèges où sont scolarisés ensuite ces enfants n’est dans un réseau d'éducation prioritaire. Cela ne veut pas dire que nous n'allons pas continuer à accompagner ces écoles. En 2015, nous maintiendrons les moyens alloués», assure Franck Picaud, directeur académique adjoint de la Haute-Garonne en charge de l'éducation prioritaire.
Et il s'engage à maintenir un niveau d'effectifs par classe équivalent à ceux des zones prioritaires.
Des promesses insuffisantes pour les enseignants qui veulent être rattachés au dispositif REP. Ils se réuniront vendredi en assemblée générale pour décider de la suite à donner à leur mouvement.