Ils ont perdu chacun entre 16 et 25 kilos. Trois militants contre le projet de construction du barrage de Sivens (Tarn), en grève de la faim depuis la fin août, ont été hospitalisés pendant huit heures mardi, au CHU de Toulouse.

Ces trois habitants du Tarn, âgés d'une cinquantaine d'années, ont jusqu'ici observé «entre 48 et 53 jours de grève de la faim», indique François Simon (EELV), vice-président du Conseil régional et médecin généraliste, qui les a accompagnés aux urgences.

Un des trois jette l'éponge

L'un des trois, trop fatigué, a décidé d'arrêter son jeûne de protestation. «Mais les deux autres continuent, les bilans de santé n'ayant pas montré à ce jour de lésions de gravité», poursuit l'élu écologiste.

La revendication principale de ces militants est que soit rendu public le rapport des experts mandatés par Ségolène Royal. La ministre de l'Ecologie a lancé cette mission le 8 septembre mais, en attendant, elle n'a pas interrompu les travaux de construction du barrage-réservoir qui doit stocker 1,5 million de m3 d'eau à Lisle-sur-Tarn, près de Gaillac.

Nouvelle manifestation samedi

Sur le site, les opérations de déboisement ont été régulièrement marquées par des échauffourées entre forces de l'ordre et opposants.

Une nouvelle manifestation d'opposants est d'ailleurs prévue samedi sur le site, à laquelle doivent prendre part le député européen (EELV) José Bové et le responsable du Parti de Gauche (PG) Jean-Luc Mélenchon.