Affaire Luzenac: Le président de la LFP Frédéric Thiriez livre sa vérité
FOOTBALL•Le président de la Ligue de football professionnel explique dans Le Figaro pourquoi le club ariégeois n’a pas été autorisé à monter en L2…Nicolas Stival
Le feuilleton du Luzenac Ariège Pyrénées, refusé en Ligue 2 puis en National cet été, n’est donc pas tout à fait terminé. Dimanche, le président du LAP Jérôme Ducros sortait du silence pour indiquer qu’il continuait le combat juridique, pour obtenir notamment des compensations financières. Ce jeudi, c’est Frédéric Thiriez qui publie une longue tribune dans Le Figaro pour justifier l’attitude de la Ligue de football professionnel dans ce dossier.
«Le Petit Poucet Luzenac, en ne respectant pas des règles qui s'imposent à tous les clubs, a semé des cailloux dans ses propres chaussures sur le chemin de la Ligue 2, écrit non sans lyrisme le président de la LFP. Le conseil d'administration de la LFP, qui n'est pas l'ogre complaisamment dépeint, n'avait d'autre choix que de lui refuser l'accession, sauf à violer les règles fédérales!»
Créer «un tribunal du sport» pour éviter un Luzenac-bis
Thiriez revient notamment sur le choix d'empêcher le LAP d’utiliser Ernest-Wallon, l’enceinte des rugbymen du Stade Toulousain. «Non, la LFP n'a pas utilisé le problème du stade comme on sort un lapin de son chapeau, au lendemain du feu vert donné en appel par la DNCG, s’exclame-t-il. C'est le contraire: la question du stade a été posée par la Ligue au club de Luzenac bien avant son passage devant la DNCG.»
Le patron du foot professionnel français rejette avec force l’étiquette du méchant de l’histoire. «La responsabilité incombe aux dirigeants (de Luzenac), qui ont refusé par orgueil, malgré trois demandes de la Fédération (FFF), de s'inscrire, par précaution, dans le championnat National lorsqu'il en était encore temps.»
Cette intervention médiatique permet aussi à Frédéric Thiriez d’enfourcher son cheval de bataille: il souhaite «la création d'un tribunal du sport» pour éviter «un empilement de procédures incompatibles avec les calendriers sportifs». Actuellement, sept niveaux de juridictions sont susceptibles d’intervenir dans des cas comme celui du LAP, qui évolue aujourd'hui en division d'honneur régionale (DHR, septième division). Et s'il s'agissait de la véritable justification de cette tribune tardive?