RUGBYStade Toulousain: Harinordoquy a de nouveau la classe internationale

Stade Toulousain: Harinordoquy a de nouveau la classe internationale

RUGBYL'ancien troisième ligne du XV de France, tout près d’arrêter sa carrière voici quelques mois, s’est de nouveau montré épatant contre Toulon…
Nicolas Stival

Nicolas Stival

Minuit à Ernest-Wallon. Des dizaines de supporters toulousains scandent le prénom d’Imanol Harinordoquy. Le troisième ligne quitte l’enceinte où un peu plus tôt ce dimanche, il a brillé face à Toulon (21-10). Une habitude pour l'ancien Biarrot, étincelant depuis le début de saison, même lorsque le Stade Toulousain était au plus mal. «C’est un garçon impressionnant, surprenant, lâche le manager général Guy Novès. Vu les absences en troisième ligne (Picamoles, Galan, Nyanga), il nous fait du bien. C’est aussi un leader de plus.»

Arrivé «sur la pointe des pieds» cet été de la côte basque, Harinordoquy apparaît déjà comme un cadre chez les Rouge et Noir, par son expérience (34 ans, 82 sélections) mais surtout par ses performances. Face à la meilleure équipe d’Europe, il a tout fait: impérial en touche, féroce dans le combat, il a aussi régalé dans le jeu, comme sur cette passe sur un pas pour décaler Yoann Huget, auteur du deuxième essai toulousain (40e seconde de la vidéo).

«J’arrive à faire des choses que je pensais ne plus pouvoir réaliser», confesse l’intéressé, qui salue «le staff médical» et «les préparateurs physiques». Avant sa signature pour un an à Toulouse, nimbée de scepticisme, Harinordoquy sortait de deux saisons pourries par deux opérations au genou gauche, et conclue par la descente de Biarritz en Pro D2.

«Guy Novès m'a énervé. Je l'ai énervé aussi»

Alors, lorsqu’on évoque son niveau actuel, digne du XV de France, le numéro 8 réplique: «Je ne vais rien dire. Moi, je suis content lorsque je suis dans le couloir du stade et que je vais rentrer sur le terrain. Il y a quelques mois, j’ai failli arrêter ma carrière. Je me dis que cela aurait été dommage.»

Et Novès, que pense-t-il d’un très hypothétique rappel en Bleu du nouveau favori d’Ernest-Wallon? «La question peut se poser», réplique le manager général, qui assure «découvrir un bon mec». «Avec Guy, nous apprenons à nous connaître, sourit le Basque. Nous avons été adversaires pendant des années. Il m’a énervé, je l’ai énervé aussi. Mais c’est lui qui m’a fait venir. A moi de lui rendre cette confiance.» C’est plutôt bien parti…