Toulouse: Le meilleur du cirque en un tour de piste
Culture•Des tourneurs du monde entier sont à Toulouse pour voir ce qui se fait de mieux en matière de cirque moderne. Les spectacles sont aussi ouverts au public sur sept sites...Hélène Ménal
Ce tour de piste là peut faire voyager loin. Très loin. Du 17 au 19 octobre, quelque 80 tourneurs ou directeurs artistiques venus des quatre coins du monde seront à Toulouse pour un marathon circassien. Ils vont enchaîner les représentations, façon jury du Festival de Cannes, sauter du Lido à la Grainerie et faire la tournée des théâtres. Cette manifestation s'appelle Focus Cirque, elle a été initiée par l'Institut Français pour servir de «vitrine» au cirque hexagonal. Et ce n'est pas par hasard si la ville de Toulouse a été choisie pour accueillir sa deuxième édition.
Toulouse et compagnies
En 10 ans, le nombre de compagnies de cirque est passé de 38 à 131 en Midi-Pyrénées. 62% d'entre elles sont implantées en Haute-Garonne. «Et elles font 24% de leurs dates à l'international», souligne Marc Fouilland, le directeur du festival CIRca qui débute lui aussi le 17 octobre à Auch. «Notre filière est reconnue à l'International mais pas assez par les Toulousains», note de son côté Marthe Marti, adjointe au maire en charge du cirque.
Focus cirque, dont les spectacles sont publics, a donc une double utilité : exporter la production circassienne du cru mais aussi faire découvrir aux Toulousains une facette de sa production culturelle. Victor Cathala a d'ailleurs bien l'intention de jouer sur les deux tableaux. Ce Toulousain pure souche, fondateur du Cirque Aïtal, revient de Scandinavie avec Kati Pikkarainen, la deuxième jambe de la troupe. Ils vont se produire à la Grainerie, sous leur propre chapiteau.
A la recherche de nouveaux horizons
«Cela fait dix ans que nous sommes installés à Muret mais la plupart du temps nous sommes ailleurs.ça fait vraiment plaisir de jouer du côté de chez nous. Sans compter les économies d'essence et d'acheminement logistique», plaisante-t-il à moitié.
Mais Victor Cathala compte aussi sur l'événement pour «ouvrir les horizons» du Cirque Altaï, et notamment pour lui permettre de remettre un pied en Amérique du Sud. La présence du «jury», va selon l'artiste «forcément ajouter du piment à la représentation».