Les dépenses énergétiques pour le logement se montent en moyenne à 1.800 euros par an et par foyer. Se lancer dans des rénovations peut permettre d'économiser jusqu'à 39% de cette somme. A condition d'être bien conseillé

Frapper à la bonne porte. Les aides dépendent souvent du revenu de la famille. Pour s'orienter dans le bon circuit, l'Etat a mis en place un n°Azur, le 0 810 140 240 et un site internet dédié. La région Midi-Pyrénées a lancé lundi son propre portail d'information.

Se faire aider par des pros. Sauf à être hypercalé en matériaux et bâtiment, il est difficile d'évaluer ses besoins tout seul. En Haute-Garonne, il existe sept conseillers infos énergie spécialisés et «neutres». Ils apportent gratuitement des informations personnalisées et travaillent dans trois points d'accueil: le Soleval pour les habitants du Sicoval, Solagro pour ceux du Grand Toulouse, et un autre dans le Pays Sud Toulousain. «Nous donnons des réponses immédiates par téléphone et nous recevons sur rendez-vous dans un délai d'environ une semaine», explique Elisabeth, conseillère au Soleval.

Ne pas oublier des aides en route. Côté aides d'Etat, l'éco-prêt à taux zéro s'adresse à tous les propriétaires dans la limite d'un plafond de 30.000 euros. Quant au crédit d'impôt, qui peut atteindre 30% du montant des travaux, il concerne aussi les locataires. La région complète cette aide par un éco-chèque logement de 1.500 euros pour les propriétaires occupants. Mais il faut aussi penser à se renseigner auprès de sa mairie ou structure intercommunale pour voir s'il n'y a pas un autre coup de pouce à solliciter. Le Sicoval par exemple accorde 500 euros de complément.

Choisir le bon artisan. Attention, depuis le 1er septembre l'éco-PTZ ne fonctionne que si les travaux sont réalisés par un professionnel «reconnu garant de l'environnement (RGE)». Ce sera la même chose pour le crédit d'impôt à partir du 1er janvier 2015. Il existe un annuaire en ligne des artisans labellisés RGE. Ils sont près de 3.000 dans la région.

Etre convaincant avec son banquier. Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), seulement 47% des particuliers de la région qui se renseignent finissent par lancer le chantier. Parmi les freins identifiés par les spécialistes, des banquiers frileux, voire sceptiques. L'éco-PTZ demande beaucoup de paperasse à la banque et lui rapporte peu, il faut donc se montrer insistant.