Sur les 10000 logements étudiants que gère le Crous à Toulouse, la plupart sont attribués sur critères sociaux. Mais 1750 sont également réservés aux universités qui les attribuent elles-mêmes sur des critères pédagogiques : à des stagiaires, des «voyageurs» Erasmus ou des étudiants étrangers par exemple. Ce sont les loyers de ces logements-là qui viennent d'augmenter de 50 € brut par mois.

La mesure a été adoptée au mois de mars. «Contrairement aux autres logements, nous ne sommes pas en mesure d'évaluer la situation sociale des étudiants qui occupent ces chambres sur des périodes parfois très courtes, avec une forte rotation et des temps d'inoccupation importants» , assume la direction du Crous.

Risque d'interprétation

Mais maintenant que les étudiants ont reçu la douloureuse, l'Unef monte au créneau. Ses élus ont pourtant voté la mesure en mars mais le syndicat étudiant invoque un quiproquo. «Elle ne devait toucher que les étudiants en stage et les Erasmus», précise-t-il. Or, il s'avère que tous les étudiants étrangers passent par la filière d'attribution dite «pédagogique». Ils sont donc tous concernés par cette flambée du loyer. L'Unef pense du coup que cette mesure peut être interprétée comme discriminatoire et demande donc son retrait pour les étudiants étrangers qui passent toute l'année dans leur chambre U.

Les loyers des cités U à Toulouse varient de 185 € pour une chambre simple à 360 € pour un studio en centre-ville, aides au logement non comprises.