Top 14: Pour le centre du Stade Toulousain, l’affaire Fritz, «c’est de l’histoire ancienne»
RUGBY•Florian Fritz retrouve samedi le Racing-Métro, face auquel il avait été victime d'une blessure à la tête très médiatisée, en mai…Nicolas Stival
Les images datent du 9 mai, lors du barrage du Top 14 perdu par le Stade Toulousain contre le Racing-Métro. On y voit le centre Rouge et Noir Florian Fritz sortir du terrain, chancelant et le visage en sang, avant de revenir sur la pelouse d’Ernest-Wallon un quart d'heure après, puis de sortir définitivement à la mi-temps.
Elles ont poussé les institutions du rugby, mondiale (IRB) comme françaises (FFR et LNR) à se saisir du problème des commotions cérébrales. Mais elles ont aussi marqué les esprits bien au-delà de la petite planète ovale.
«A l’époque, les médias ne m’ont pas directement interrogé, donc je n’ai pas eu à m’exprimer sur le sujet, observe Fritz. Je comprends qu’au vu des images et du contexte, cela ait pu choquer. Mais c’est de l’histoire ancienne. C’est terminé.»
Une probable retraite en 2018
Pas vraiment réputé pour son caractère volubile, l’international de 30 ans aux 34 sélections reste fidèle à sa réputation de dur au mal. Aussi, sans surprise, le fait de retrouver samedi le Racing en Top 14, trois mois et demi après «l’affaire», ne l’émeut «pas du tout». «C’était la saison dernière», balaie-t-il.
S’il se pose des questions aujourd’hui, c’est pour savoir comment le Stade Toulousain peut sortir de sa mauvaise passe. «Le début de saison ? Il est plus que moyen, compliqué même, avoue-t-il sans peine. Mais quand on regarde les trois matchs qu’on vient de perdre, il ne nous manque pas grand-chose pour les faire basculer. Il faut gagner de nouveau, c’est sûr, mais il n’y a pas de quoi être trop inquiet.»
En tout cas, le bulldozer stadiste n’a pas trop à s’inquiéter pour son avenir personnel, verrouillé par une récente prolongation de contrat, jusqu’en juin 2018. «J’aurais 34 ans, et je pense que cela en sera fini de ma carrière, glisse-t-il. Enfin, on verra, je ne me suis pas fixé de limites.» Cela fait bien longtemps que ses adversaires s’en sont rendu compte.