Maxime hume avec délectation son bouquet de basilic frais, avant de le reposer sur sa tomme de brebis, à côté de son jus de pomme bio. «Hum ! Je pense que je reviendrai !» Cet animateur, qui vit dans le quartier de Saint-Cyprien, est un des premiers clients à prendre livraison dans le nouveau Drive fermier de la Ville rose. Ces points de distribution poussent comme des champignons, mais celui-là fleure bon le terroir. «Nous regroupons 42 producteurs, dont 30 du département et nous avons référencé en ligne près de 600 produits différents, du savon au foie gras», détaille Gaëlle Gousse, salariés de cette association épaulée par la Chambre d’Agriculture. L'ambassadrice a l'art du mode d'emploi simplifié : «Les produits sont mis en ligne en début de semaine. Les retraits se font le vendredi après-midi, à condition d'avoir commandé avant le mardi 23 heures.»

Prix maîtrisés

En une semaine de rodage, 63 Toulousains sont venus chercher leurs victuailles, soit aux Amidonniers, soit au domaine de Candie. Parmi eux, il y a Jean-Charles, un cadre pressé de 37 ans. «Non seulement le site internet est très bien fait mais j’ai fait un rapide comparatif et les produits que j’achète sont moins chers ici», assure-t-il. Son panier du jour est composé de blancs de poulet, et de haricots. Jean-Charles a aussi voulu tester le miel de romarin. Celui de Christophe Etienne justement, l’apiculteur chargé de l’accueil pour cette fois. «J’avais besoin d’augmenter mes volumes de vente en trouvant de nouveaux circuits courts, explique-t-il. C’est convivial et aucun intermédiaire ne fait augmenter le prix».

Agriculteur geek

Le producteur a référencé lui-même ses produits sur la Toile. «Faut pas croire ! Le béret et les bottes, c’est un cliché. Je manipule l’informatique aussi bien que n’importe quel étudiant !» Tandis que l’agriculteur geek vérifie les commandes, François Constant, spécialisé dans le porc bio, court du garde-manger à la chambre froide pour rassembler. «Je travaille beaucoup par le bouche-à-oreille, confie le Tarnais. Le drive m’amène des clients auxquels je n’avais pas accès. L’avantage par rapport à un marché, c’est que je n’amène que ce qui a été acheté. Rien ne se gâche !»