POLITIQUETarn: Des opposants au barrage de Sivens envahissent le conseil général

Tarn: Des opposants au barrage de Sivens envahissent le conseil général

POLITIQUEUn nouvel épisode de ce feuilleton qui anime le Tarn depuis des mois a eu lieu ce mardi matin…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Quelque 70 manifestants opposés au barrage de Sivens, dont de nombreux jeunes, ont forcé mardi matin l’entrée du conseil général gardée par quelques policiers, bien décidés à s’installer dans les locaux de la collectivité territoriale.

Thierry Carcenac, le président PS du conseil général qui porte ce projet public de barrage-réservoir, était mardi à Paris pour y rencontrer la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal. Les occupants ont tagué sur les murs de la collectivité: «ZAD (zone à défendre) partout», «à bas le conseil général» ou encore «Carcenac responsable criminel».

Tentative de délogement des militants écologistes dans les arbres

Au même moment, dans la forêt de Sivens à Lisle-sur-Tarn, des militants écologistes ont affirmé que les gendarmes tentaient de les déloger des grands arbres où ils sont installés depuis des semaines pour empêcher le déboisement.

«Deux hommes du GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) ont grimpé sur notre chêne et tentent d’accéder à notre plateforme, à 18 mètres de hauteur, mais on ne les laisse pas monter, on est assis sur la trappe d’accès, a affirmé un militant écologiste, Camille, 30 ans. Nous sommes ici pour défendre la forêt, le vivant et la démocratie contre les projets imposés.»

Le porte-parole d’un collectif d’opposants, Ben Lefetey, a vivement déploré la poursuite du déboisement, alors que Ségolène Royal avait annoncé lundi la création d’une mission d’expertise pour évaluer le projet.

«Le chantier est reparti de plus belle avec une répression policière encore plus forte. On demande à Carcenac de respecter la justice, les experts, les opposants pacifiques et donc de suspendre les travaux», a-t-il dit.

Le déboisement de la zone du barrage, dont la construction entraînerait la disparition d’un réservoir de biodiversité de 13 hectares, donne lieu à des heurts sporadiques depuis début septembre entre opposants et forces de l’ordre.