Top 14: Ce Stade Toulousain pose toujours question
RUGBY•Les Rouge et Noir ont de nouveau perdu en Top 14, samedi à Brive…N.S.
Bilan neutre. Après quatre journées du Top 14, le Stade Toulousain compte deux victoires à domicile (dont une bonifiée), suivies de deux défaites à l’extérieur, sans bonus. La formation de Guy Novès ne s’est pourtant pas déplacée chez deux cadors, sans faire injure au promu rochelais (37-25) ni à Brive (26-19).
Le manager général, furieux la semaine dernière, se voulait toutefois plus optimiste au sortir de l’échec corrézien, samedi: «Après ce match, on peut construire et travailler, ce qui n’était pas le cas après La Rochelle.»
Certes, le Stade a bien réagi en deuxième période, pour remonter 13 points (de 19-6 à 19-19) avant d’encaisser un essai assassin sur un exploit du Fidjien Masilevu. Il a parfois produit du beau rugby, comme sur la longue action partie des 22 mètres pour aboutir à un essai d’Edwin Maka.
Une mêlée encore et toujours en souffrance
«La première mi-temps a été très moyenne de notre part et la seconde mi-temps a été de qualité quand on a mis le pied sur l'accélérateur», apprécie Novès. Malgré tout, les insuffisances apparaissent criantes, entre imprécisions, fautes de mains, charnière hésitante et problèmes en mêlée fermée.
Si les Brivistes n’ont pas copieusement dominé ce secteur, ils ont mis les Toulousains quatre fois à la faute. A la base de tous les succès du club le plus titré de France et d’Europe, la mêlée toulousaine souffre depuis de longs mois. Arrivés cet été, les piliers Tialata et Pulu, titulaires en Corrèze, n’ont encore convaincu personne, au sein d’un pack et plus encore d'une première ligne décimés.
Le Stade Toulousain tentera de se rassurer samedi contre le coleader clermontois dans son antre d'Ernest-Wallon, où il a déjà battu Oyonnax (20-19) puis Castres (35-6). Mais aussi de rassurer ses supporters, qui craignent une troisième saison sans titre de rang.
«Il faut rester intraitable à la maison, prévient le jeune pilier Cyril Baille. Car à l'extérieur, c'est quasi mission impossible de gagner, les équipes sont tout le temps avec les crocs.» Ce discours colle avec la réalité sportive du moment. Pas forcément avec le standing du club qui, accessoirement, possède le plus gros budget du Top 14, avec 35 millions d’euros.