TOURISMEToulouse: Les canoës s'engouffrent en ville

Toulouse: Les canoës s'engouffrent en ville

TOURISMELes règles de navigation sur la Garonne vont s’assouplir pour les embarcations légères. Des canoës surfent déjà sur cette nouvelle opportunité touristique
Hélène Ménal

Hélène Ménal

Visiter la Ville rose en ramant. C’est possible depuis le 19 août grâce aux circuits concoctés par la société Canoë-Garonne qui propose des sorties tranquilles sur le Canal du Midi ou des balades plus agitées sur la Garonne*. Son patron, Francis Sanchez, est un vieux loup des rivières. Il loue des embarcations depuis une trentaine d’années dans la banlieue toulousaine. Et ce n’est pas un hasard s’il a décidé de se jeter à l’eau en centre-ville.

A partir du 1er septembre en effet, les règles de navigation sur la Garonne toulousaine vont changer: les embarcations légères, type canoës, kayak, bateaux électriques ou même pédalos auront le droit de voguer jusqu’à 1,40 m de hauteur d’eau. Grosso modo, cela signifie que la navigation leur sera ouverte 300 jours par an, contre environ 190 auparavant quand la barre maximum était fixée à 1 m. «A 1,40 m, l’activité devient viable», assure Francis Sanchez.

Manne économique

Il est soutenu dans sa démarche par «Toulouse ô fil de l’eau», le tout nouveau club économique des acteurs du tourisme fluvial. «Notre rôle est de remettre en valeur les entreprises qui sont sur l’eau et sur les berges. Et c’est de type d’initiative et la multiplication de petites structures complémentaires qui redonneront vie à nos voies d’eau et nous permettront de gagner en attractivité touristique», souligne sa présidente, Valérie Piganiol. «Il faut recréer une économie fluviale, la rejoint Marie-Hélène Mayeux-Bouchard (UMP), l’adjointe en charge des fleuves et canaux. Prudente, l’élue se dit prête à soutenir les futurs projets «en fonction des possibilités et de leur crédibilité».

La nouvelle réglementation est aussi une aubaine pour les clubs sportifs (canoë-kayak ou aviron) qui pourront pratiquer plus régulièrement. Les croisiéristes en revanche sont furax car ils restent bloqués à 1 mètre sur la Garonne. Certains envisagent déjà de se reconvertir en mettant eux aussi à l’eau de plus frêles embarcations.

* 20 à 30 euros les 2 heures. Résa au 06.70.00.63.53.