Coup de frein sur les aides

Coup de frein sur les aides

MOBILITÉ Toulouse Métropole ne financera plus l'achat de vélos électriques
Béatrice Colin

Béatrice Colin


C'est pratique, écologique et moins fatiguant qu'un simple biclou. Le vélo à assistance électrique (VAE) est en vogue sur les pistes cyclables toulousaines. Pour inciter à développer sa pratique, une aide de Toulouse Métropole avait été mise en place. Trois ans plus tard, 1 500 dossiers ont été traités par la communauté urbaine et 350 000 € dépensés. Une mesure que la nouvelle municipalité a décidé de ne pas reconduire, malgré l'engouement autour de ce dispositif. «C'est comme la prime à la casse du gouvernement, ce n'est pas fait pour durer dans le temps et une collectivité n'est pas là pour financer un produit commercial cher. Nous considérons qu'il y a d'autres types d'actions à mener pour le vélo», justifie Jean-Michel Lattes, l'adjoint aux déplacements.



«Une décision politique»



Un coup d'arrêt que regrettent d'ores et déjà les membres de l'association 2 pieds 2 roues. «Nous avons l'impression que c'est une décision politique non argumentée. Les vélos à assistance électrique remplacent vraiment la voiture pour les déplacements domicile-travail», plaide Sébastien Bosvieux, son président. Lors d'un comptage au pont de Blagnac, il y a deux semaines, les militants se sont aperçus que sur 321 cyclistes dénombrés en une heure, 10 % étaient sur un VAE. Claire habite la Côte Pavée et se rend tous les jours à la Cépière avec celui qu'elle a acheté 800 € en avril. Onze kilomètres qu'elle faisait jusqu'à présent en voiture. «Mais il y a trop d'embouteillages, le matin je peux mettre un quart d'heure comme le triple à cause de la circulation alors qu'en vélo électrique, c'est toujours vingt à vingt-cinq minutes», explique-t-elle. Elle ne se voyait franchir les montées avec un simple vélo. «J'ai opté pour ce mode de transport, car il y a aussi un aspect plaisir et cela me fait faire du sport», plaide celle qui espère pouvoir toucher quand même l'aide.

■ Yike Bike

Un nouveau vélo électrique, tout droit venu de Nouvelle-Zélande, débarque à Toulouse. Le Yike est compact, peut être pris dans le métro. Il coûte par contre 3 200 €. A découvrir sur www.yike31.com.