Incendie accidentel dans une cité universitaire

Incendie accidentel dans une cité universitaire

Faits divers Un feu a fait quatre blessés à la Cité U Ponsan-Bellevue
Béatrice Colin

Béatrice Colin


Il était 6 h 30 lorsque Lounis a été réveillé par la fumée et l'alarme qui résonnait dans le bâtiment B1 de la cité universitaire Ponsan-Bellevue, non loin du campus de Rangueil. La chambre de son voisin était en feu. «J'ai appelé les pompiers et couru chez le concierge», raconte cet étudiant en master d'électrotechnique. Il a eu le réflexe de prendre son portable et les pompiers lui ont récupéré son passeport. C'est tout ce qui lui reste après l'incendie qui a ravagé plus de 30 des 192 chambres et conduit quatre étudiants, incommodés par la fumée, à l'hôpital.



Bâtiment bientôt détruit



Le feu semble être parti d'une plaque ou d'un grille-pain électrique. Pour échapper aux flammes, certains ont escaladé les murs et ont été secourus par les pompiers en nacelle. C'est en tout cas sans regret que les nombreux locataires, souvent d'origine étrangère, ont quitté le bâtiment vétuste avec leurs affaires sous le bras pour être relogés ailleurs par les services du Crous, propriétaire des lieux. «Il était presque insalubre, on ne peut pas s'y faire à manger, il n'y a pas de cuisine commune, et il y avait régulièrement des cafards», peste Malik. C'est en partie pour cela que le Crous avait décidé de détruire ces logements datant de 1969. «Sur les quatre bâtiments anciens de Ponsan-Bellevue, deux seront démolis à partir de septembre et les deux autres suivront. Ces 600 chambres seront complètement reconstruites en septembre 2017 sous forme de studios de 16 m2 adaptés au mode de vie des étudiants», explique Françoise Bir, directrice du Crous de Toulouse, qui gère un parc de 10 000 logements.

■ Construction

Au-delà des rénovations en cours des cités universitaires Chapou et Daniel-Faulcher, la directrice du Crous estime le nombre de logements à construire «entre 2 000 et 3 000» dans la Ville rose.