Un casse-tête onéreux
Université L'UPS doit évacuer d'ici trois ans ses déchets radioactifsHélène Ménal
L'université Paul-Sabatier fait face à une dépense inattendue. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui a livré mercredi son rapport annuel d'activités dans la région, lui donne en effet trois ans pour évacuer ses sources et déchets radioactifs périmés, accumulés au fil du temps dans ses nombreux laboratoires de recherche. Ces «encombrants» atypiques datent pour certains d'une vingtaine d'années, d'un temps où la sécurité nucléaire était dans sa préhistoire. En galettes ou en tubes scellés, l'UPS possède quelque 150 sources radioactives périmées qu'elle a pour l'instant regroupées puis entreposées dans un silo enterré et étanche. Cette installation a été contrôlée récemment par l'ASN et ne représente aucun danger. Mais l'étape suivante, celle de l'évacuation, peut vite tourner au casse-tête. «La reprise de ces sources coûte cher. Il faut d'abord les caractériser, puis retrouver leur fournisseur s'il existe encore», précise Jean-François Valladeau, de la division régionale de l'ASN.
400 000 € à trouver
«Et les entreprises spécialisées sont plutôt rares, les créneaux sont difficiles à trouver», ajoute Brigitte Bonin, la directrice générale des services à l'UPS. Elle a fait les comptes : le coût global de l'opération devrait dépasser les 400 000 €. Une dépense qui n'était pas prévue au budget. «Nous avons fait une demande de crédit exceptionnel au Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche», indique la responsable.
L'ASN a mené sept inspections en 2013 dans les universités du Sud-Ouest. Elle estime que la radioprotection des personnels y évolue de manière positive.