Des drones dans la bataille du rail
innovationLe cuivre s'échange à 5 236 € la tonne. De quoi susciter des convoitises et des conséquences pour la SNCF qui subit régulièrement des vols de câble. Chaque année, cela lui coûte 50 millions d'euros et de nombreux retards. En 2013, elle a eu recours à ses propres agents et sept fois aux hélicos de la gendarmerie pour surveiller les 1 500 km de voies ferrées de Midi-Pyrénées. Demain, cette traque se fera aussi depuis le ciel, mais de manière plus discrète. Mardi, une première expérimentation nationale d'inspection du réseau par un micro-drone de moins de 2 kg a eu lieu sur 17 km de voies, entre Lavaur et Damiatte (Tarn). Mis au point par la société toulousaine Delair Tech, en partenariat avec la région et le Centre national d'études spatiales, l'appareil équipé d'une caméra a retransmis en direct les images. «Cette technologie, plus économique, nous apporte de la souplesse et nous permettra de démultiplier nos capacités de surveillance. C'est un enjeu national», plaide Jean-Marie Roméro, directeur aux affaires territoriales de la SNCF Midi-Pyrénées.