Faire un bond dans le temps

Faire un bond dans le temps

technologies Le Cnes Toulouse travaille sur une horloge ultra-précise
Béatrice Colin

Béatrice Colin


Le moindre tour de vis est calculé au millimètre près. Dans le projet Pharao, chaque détail a son importance. Et les équipes toulousaines du Cnes en savent quelque chose. Depuis le début de la semaine, les ingénieurs s'affairent autour de cette horloge atomique ultra-précise qui sera embarquée en 2016 sur la Station spatiale internationale. Ici, ni aiguille, ni tic-tac, mais des atomes de césium qui, une fois en apesanteur, vont être refroidis par des lasers.



Vérifier si E = bien mc




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Ce joyau de technologies, lancé en partenariat avec l'Agence spatiale européenne, doit permettre de mesurer le temps avec une exactitude jamais atteinte. «Grâce à cette horloge, les physiciens veulent vérifier la théorie de la relativité générale. Elle ne perdra qu'une seconde tous les 300 millions d'années. Depuis le Big Bang, elle aurait dévié de moins d'une minute», explique Didier Massonnet, chef du projet au Cnes. Sur le plancher des vaches, les tocantes se décalent, elles, d'une seconde tous les 50 millions d'années. L'équipe du Cnes n'a pas attendu cette semaine pour se faire la main. Depuis des années, elle a mis à mal un prototype au cours de nombreux essais. Un minimum pour savoir si Einstein disait vrai.

■ En savoir plus

Pour connaître le processus qui permettra à Pharao de vérifier certains principes de la théorie de la relativité, rendez-vous sur http://smsc.cnes.fr/pharao/fr ou Facebook 20Minutes/Toulouse