Après avoir atteint 3, 78 m en milieu de journée samedi, le niveau de la Garonne est redescendu en fin de week-end. Si «le plus gros est passé», selon le centre départemental de Météo France, de nouvelles pluies sont attendues ce mardi et devraient, selon la préfecture, faire réagir de manière modérée le cours d'eau. Comme à chaque épisode de crue, le fleuve a charrié de nombreuses souches d'arbres, des débris végétaux mais aussi toutes sortes de déchets non recyclables.

Entretien des berges

Ces embâcles ont été repérés dimanche lors d'une reconnaissance aérienne dans les secteurs d'Ondes et de Grenade. «Certains stagnent au pied des piles des ponts, il faudra les faire enlever. Mais nous n'en avons pas détecté qui soient susceptibles de représenter un danger, comme ce fut le cas lors des inondations de juin dernier», relève Florence Vilmus, sous-préfète de la Haute-Garonne. Dès ce lundi, «les équipes de Toulouse Métropole vont nettoyer les quais», assure-t-on au Capitole. «Mais la Garonne ne s'arrête pas à la frontière administrative de Toulouse et aux 2 km de berges du centre-ville. Cette nouvelle crue a fait la démonstration du manque d'entretien des voies et du lit du fleuve. Là où il y a le plus d'embâcles qui s'amassent, c'est là où il y a le moins de fond parce qu'il n'y a pas eu de curage. Du coup, l'eau monte de manière artificielle à certains endroits», déplore Pierre Cardinale, porte-parole du réseau fluvial qui regroupe des professionnels du secteur. Pour éviter ces problèmes récurrents, il préconise l'élaboration d'un véritable plan régional d'entretien de la Garonne. D'ici à ce qu'il voie le jour, le sort du Tenace, cette péniche immergée au quai de la Daurade depuis fin décembre, devrait être scellé. «Une société extérieure va être chargée dès lundi d'enlever tous les déchets qui s'y sont accumulés autour», indique-t-on à la mairie. Par contre, le renflouement de cet ancien restaurant prévu le 3 février pourrait être repoussé en fonction des dommages subis ce week-end.