Ils sont à cheval sur la TVA
SOCIETE•Le monde de l'équitation a défilé mardi dans les rues de la ville...Hélène Ménal
Ils sont montés sur leurs grands chevaux. Et même sur leurs petits puisqu'il y avait aussi des poneys dans le cortège singulier qui a défilé mardi dans les rues de Toulouse. Quelque 600 personnes et environ 150 montures ont fait le déplacement pour protester contre la décision, inspirée par Bruxelles, de faire grimper la TVA de 7 à 20 % pour les centres équestres.
Emplois menacés
«Nos marges sont très réduites. Déjà à 7 %, on survit», explique Pierre Rivière patron d'une structure de 350 adhérents à Pibrac. Il ne voit pas d'autre solution que de répercuter la hausse sur ses tarifs. «L'équitation va redevenir un sport de riches comme il y a trente ans», déplore-t-il. Parmi ces manifestants qui préfèrent la bombe au bonnet rouge, il y avait aussi Joa, qui suit une formation pour devenir monitrice d'équitation. «Si plus personne ne peut nous embaucher, à quoi bon ?», se demande la jeune fille. La région compte 583 centres équestres. «Cela représente entre 1 500 et 2 000 emplois, indique Jacques Arthuys, le délégué régional du Groupement hippique national. Si la TVA monte, nous en perdrons un tiers dans les deux ans. Ce que le gouvernement gagnera d'un côté, il le perdra de l'autre en indemnités chômage.»