Poussée de jardins partagés
tendance La culture de parcelles en commun se développe à ToulouseBéatrice colin
Et si les jardinières de la Ville rose devenaient le terrain des Incroyables comestibles, ce mouvement né en 2011 en Angleterre et qui met à disposition de tous les légumes cultivés dans l'espace public. Cette réflexion est au cœur d'une soirée organisée mardi* par Partageons les Jardins. Pour l'heure, cette association s'attelle à développer dans les lieux qui s'y prêtent des jardins partagés, où les gens plantent sur une parcelle commune.
Rôle social et pédagogique
Aujourd'hui, la Ville rose en dénombre six «officiels» sur son territoire. Un septième devrait bientôt ouvrir ses portes aux Sept-Deniers, suivis par quatre autres dans le courant de l'année. Une tendance qui s'enracine pour plusieurs raisons. «Ce sont des espaces partagés par tous qui amènent du lien social. Cela permet d'être dehors avec ses voisins, de manger des légumes bio. C'est le retour du contact avec le vivant», souligne Alice Thouvenin, de Partageons les Jardins. C'est un des éléments qui a poussé Francis Bouzat à se lancer dans l'aventure du Jardin des castors de l'Hers. Il sera bêché pour la première fois à l'automne. Lui avait déjà une parcelle. Mais il a décidé de faire partager son plaisir de déguster ce qui vient de la terre au plus grand nombre. C'est ainsi qu'a germé il y a plus de deux ans l'idée d'un jardin collectif. Aujourd'hui, 65 familles adhèrent à son association. «Cela a aussi une vocation sociale importante, parce qu'une parcelle de 150 m2 peut faire vivre une famille», relève ce bénévole. Mais avant d'en arriver là, il a dû trouver le terrain adéquat, propriété de la mairie. «Il faut que le foncier soit identifié, qu'il n'y ait pas de programme urbain dessus. C'est un peu long, mais c'est important que le projet soit viable pour que cela réponde à un besoin de convivialité mais aussi de nécessité économique», note Régine Lange, élue au maire au développement durable.