Quelle histoire se cache derrière le personnage doré de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques ?
mode•Matérialisation du « Golden Record » et inspiré du corps humain, ce personnage, créé par Kevin Germanier et Daphné Bürki, intrigue avec ses références à la science-fictionLéa Zacsongo-Joseph
L'essentiel
- Le « Golden Voyageur » est un personnage incarné par le danseur Arthur Cadre, lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques.
- Le costume composé de 20.000 perles dorées créé par Kevin Germanier est inspiré du corps humain et est écoresponsable.
- Le spectacle « Records » raconte l’histoire de ce voyageur qui redonne vie aux Jeux olympiques.
Vêtu de 20.000 perles, le « Golden Voyageur » a ébloui et intrigué lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques hier soir. Incarné par le danseur Arthur Cadre, ce personnage imaginé de toutes pièces est l’œuvre de Kevin Germanier, responsable des costumes, et de Daphné Bürki, directrice de stylisme. Mais que représente-t-il vraiment ? 20 Minutes a mené l’enquête. Selon Germanier, le « Golden Voyageur » incarne un « mélange du passé, du présent et du futur. »
Incarnation du Golden Record
Le personnage central du show incarne le « Golden Record », le disque d’or envoyé dans l’espace en 1977 pour transmettre un message de l’humanité aux extraterrestres. Le « Golden Voyageur » serait alors l’incarnation de ce disque composé de vidéos, photos, musiques, et contenant toutes sortes de références à l’humanité et à la Terre. Tout droit sorti de la science-fiction, ce voyageur interstellaire doré a exploré les vestiges des Jeux olympiques lors de la clôture d’hier soir.
« On voulait aller au-delà de la Terre, jusqu’à l’espace. Notre histoire raconte celle d’un voyageur qui arrive au stade et redonne vie aux Jeux olympiques, un peu comme Pierre de Coubertin l’a fait à la fin du XIXe siècle », explique le co-scénariste Damien Gabriac à l’AFP.
Daphné Bürki, dans Vogue, décrit ce personnage comme un mélange de science-fiction et des valeurs de l’olympisme. Inspiré du corps humain, son costume, souple et léger, souligne les muscles et les os, avec une colonne vertébrale dorée. Conçu pour s’adapter aux mouvements du breakdancer Arthur Cadre, le costume, initialement rigide, accompagne désormais parfaitement sa gestuelle. « Le costume complète toute la performance d’Arthur Cadre », ajoute Thomas Jolly, metteur en scène, lors d’une conférence de presse le 9 août.
Le spectacle « Records » célèbre l’héritage des Jeux olympiques, les valeurs du sport, et ouvre une porte vers l’avenir.
Un costume éthique
« Nous avons réussi à upcycler tous les costumes de la cérémonie d’ouverture », déclare fièrement Kevin Germanier, créateur suisse derrière chaque détail du costume extravagant, et fondateur de la marque glamour et écoresponsable Germanier. Au cœur du spectacle et fil conducteur de la clôture, ce costume a fasciné les spectateurs, intrigués par ses multiples formes.
« Un costume visuellement stupéfiant, mais aussi très organique », souligne Thomas Jolly lors d’une conférence de presse. Sur la scène de 2.400 m², plus d’une centaine de performeurs, acrobates, danseurs et circassiens ont donné vie à « Records » dans un spectacle épique et parfois sombre. Dans le tableau le plus monumental, des anneaux olympiques géants se sont élevés dans le ciel, symbolisant l’esprit d’unité grâce à la coopération des danseurs. Tout cela guidé par le « Golden Voyageur », éclatant en or au milieu des danseurs vêtus de costumes plus ternes. Avec une palette dorée, noire et de strass, le personnage doré a su surprendre, oscillant entre science-fiction, sport et culture.
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