BIEN-ETREDe plus en plus de femmes ont recours à la réduction mammaire

Réduction mammaire : De plus en plus de femmes ont recours à cette chirurgie esthétique

BIEN-ETRECes interventions chirurgicales ont augmenté de 54 % entre 2019 et 2022 aux Etats-Unis
20 Minutes avec agences

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Plusieurs raisons poussent les femmes à réduire leurs poitrines : maux de dos, courbatures, sensation d’inconfort, gêne dans certains vêtements, difficultés pour pratiquer une activité sportive, etc. Et sur TikTok, celles qui ont eu recours à cette opération multiplient les prises de parole pour partager leur expérience au plus grand nombre. Résultat, le hashtag Breast Reduction cumule 1,5 milliard de vues.

La réduction mammaire, une préoccupation liée à la santé des femmes

Aux Etats-Unis particulièrement, la réduction mammaire est de plus en plus demandée. En 2022, elle a entraîné 71.364 interventions, contre 46.340 en 2019, soit une augmentation de 54 %. « Cela peut indiquer une tendance plus large des personnes à la recherche d’équilibre et de proportionnalité valorisant à la fois le confort et l’esthétique dans leur parcours de transformation », indique l’American Society of Plastic Surgeons (ASPS). Car au-delà de résoudre un ou des problèmes d’ordre médical ou esthétique, cette intervention apporte un bien-être plus général à ces femmes.

Pour beaucoup d’entre elles, la réduction mammaire les a aidées à retrouver une nouvelle confiance en elles, une nouvelle assurance, apportée par la possibilité notamment de porter des vêtements sans être gênées. Le docteur Sanjay Warrier, chirurgien et consultant spécialisé dans la chirurgie mammaire basé à Sydney a remarqué une nette augmentation du nombre de femmes demandant cette intervention dans son cabinet. « De nombreuses patientes ayant une forte poitrine et souhaitant subir une opération de réduction mammaire indiquent qu’elles souffrent depuis des années de douleurs au dos et aux épaules », explique-t-il dans un article du New York Post.

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Des femmes en quête de « confort » physique

Selon l’ASPS, plusieurs facteurs plus ou moins liés à la crise sanitaire expliqueraient la hausse de cette opération, car depuis la pandémie, les gens se montrent plus à l’écoute de leur confort, de leur bien-être et de leur santé mentale. Pour certaines femmes, ces aspects passeraient par la taille de leur poitrine qui leur cause des soucis dans leur vie quotidienne et qui peuvent les mettre mal à l’aise. La pandémie a également entraîné une prise de conscience sur la nécessité d’adopter un mode de vie plus sain qui passe par un désir d’être plus actif physiquement. Mais pour certaines femmes, leur poitrine les contraint lorsqu’elles font du sport.

Une étude parue en septembre dernier dans la revue Journal of Reconstructive Surgery (JPRAS) Open, montrait que les femmes qui ont une forte poitrine ont tendance à faire moins d’exercice physique et à éviter les exercices de haute intensité. Par ailleurs, parmi les 2.000 femmes interrogées en Australie, en Angleterre et en Afrique du Sud, celles qui avaient subi une réduction mammaire ont déclaré avoir un mode de vie plus sain et plus actif. « Notre étude a montré que la taille des seins affecte les habitudes d’exercice et que la chirurgie de réduction mammaire modifie la volonté de faire de l’exercice », déclarait le Dr Claire Baxter, auteure principale de l’étude, dans un communiqué.

Une chirurgie popularisée sur les réseaux sociaux

L’ASPS évoque par ailleurs l’effet de TikTok dans la hausse de cette opération en évoquant « le pouvoir des récits numériques ». Selon l’association des chirurgiens plastiques américains, les réseaux sociaux favoriseraient une prise de parole libre et franche. Les femmes qui ont opté pour une réduction mammaire n’hésitent pas à se mettre en scène en racontant leur histoire et en postant des vidéos d’avant et après l’opération.

Elles témoignent des avantages de cette intervention, sans cacher la douleur post-op. Surtout, elles servent de sources d’information pour celles qui envisagent de se faire opérer à leur tour. « Bien que le choix de subir une procédure soit profondément personnel et individualisé, ce pic collectif de chiffres suggère une intersection entre le bien-être personnel, les progrès du bien-être personnel, des progrès de la médecine et le pouvoir de l’ère numérique dans le partage des récits personnels et des parcours de transformation », explique l’ASPS.

Malgré une hausse des opérations de réduction mammaire, il est à noter que les demandes d’augmentation mammaires demeurent plus nombreuses. L’ASPS a compté 298.568 interventions en 2022 contre 287.085 en 2019 (+4 %). « L’augmentation mammaire est l’une des interventions esthétiques les plus populaires depuis 2006 ». Elle est l’une des cinq interventions de chirurgie plastique les plus pratiquées aux Etats-Unis, avec la liposuccion, l’abdominoplastie, le lifting des seins et la chirurgie des paupières.