Le « faux nombril », nouvel accessoire de mode qui obsède la gen Z chinoise
ILLUSION D’optique•Le faux nombril autocollant qui allonge la silhouette fait fureur sur les réseaux sociaux chinois20 Minutes avec agences
C’est la nouvelle lubie en Chine : se coller un faux nombril sur la peau pour allonger sa silhouette et donc, paraître plus mince. Une tendance qui montre que les diktats de beauté féminins sont encore bien présents.
Le phénomène des faux nombrils a vu le jour dans l’empire du Milieu et se répand comme une trainée de poudre sur les plateformes sociales, notamment TikTok, mais aussi les réseaux chinois Douyin et Xiaohongshu.
Un faux nombril au-dessus du vrai
Le principe est simple : quand on porte un pantalon ou une jupe taille haute qui cache son nombril et un crop top, on applique au-dessus l’autocollant d’un faux nombril. La tendance donne l’illusion de jambes plus longues et une silhouette affinée. Sur les réseaux sociaux, certaines adeptes de la méthode s’adonnent même à une séance de maquillage autour de leur faux nombril, pour un rendu plus harmonieux.
Le géant chinois de l’e-commerce Pinduoduo fait le bonheur de milliers d’utilisatrices des réseaux sociaux et amatrices de cette nouvelle mode. Le concurrent d’Alibaba propose une trentaine de ces stickers pour l’équivalent de 50 centimes d’euros, déjà commandée plus de 4.400 fois.
La pression du corps parfait
Cette nouvelle lubie pour les faux nombrils ne présente aucun risque pour la santé physique, contrairement aux dérives de certaines tendances de chirurgie esthétique, elle soulève toutefois des questions quant à l’obsession du corps parfait et des diktats de mode imposés aux femmes.
Cette tendance prouve qu’encore aujourd’hui, les longues jambes fines sont assimilées à un standard de beauté à atteindre. Le faux nombril vient s’ajouter à la longue liste des astuces pour atteindre cet objectif.
Ces tatouages éphémères de nombrils s’apparentent aux filtres qui pullulent les réseaux sociaux mais aussi à la dysmorphophobie, cette obsession pour un « défaut » de son corps. Ces phénomènes sont sources de stress et d’anxiété chez la gen Z notamment et impactent l’estime de soi et donc la santé mentale, comme le démontrent plusieurs études, notamment celle du Mental Health Europe.
Ces injonctions liées à l’apparence du « corps parfait » persistent, malgré l’émergence du body positive et de mouvements en faveur de l’acceptation de soi, notamment sur les réseaux sociaux.
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