Tour du monde des desserts de Noël en dix escales dépaysantes
DESSERTS•Comment dit-on bûche en anglais, en allemand, en italien, en japonais…Stéphane Leblanc
En France, vous reprendrez bien de la bûche à Noël même si vous n’avez plus très faim à la fin du repas. Mais si vous voyagez hors de nos frontières, vous pourriez être tenté par d’autres pâtisseries qui illustrent les festivités de fin d’année dans des cultures ou des traditions étrangères.
Ailleurs, on ne dit généralement pas bûche en parlant du gâteau de Noël, mais panettone en italien, christmas pudding en anglais, roscón de reyes en espagnol, lebkuchen en allemand, kurisumasu keki en japonais… Avec l’agence de tourisme en ligne Civitatis, 20 Minutes vous a préparé 10 desserts du monde entier qui pourraient vous donner des envies de remplacer votre bûche de Noël par des saveurs sucrées plus exotiques.
La bûche française
Emblématique du repas de Noël, la traditionnelle bûche est un dessert typiquement français. Cette génoise en forme de bûche, dont l’origine remonte à l’ancienne tradition qui consistait à brûler une bûche dans un feu pour célébrer le solstice d’hiver, est devenue un must pour les pâtissiers et leurs équipes qui se surpassent chaque année pour rivaliser d’audaces et proposer leurs meilleures créations, l’équivalent d’une collection de haute couture pour un styliste de mode.
Le panettone italien
C’est l’un des plaisirs gastronomiques les plus célèbres de la période de Noël : le panettone, cette pâtisserie gourmande et réconfortante qui trouve son origine à Milan, dans le nord de l’Italie. Il s’agit du panettone, un pain brioché, fourré de toutes sortes d’ingrédients : chocolat, raisins secs, oranges ou fruits confits… qui cartonne également en France depuis quelques années, où la plupart des pâtissiers le font désormais rivaliser avec la bûche tricolore. Dans la région de Vérone, c’est le pandoro qui fait ofiice de dessert de Noël. Il s’agit d’une brioche riche en burre et à la saveur vanillée.
Le X-mas pudding anglais
C’est une tradition qui remonte loin puisque ce dessert est présent sur toutes les tables britanniques depuis l’époque médiévale… Et encore plus pendant la période de Noël ! Cette douceur typique, qui a été adaptée dans le reste de l’Europe, contient des fruits secs, des prunes et une once de liqueur. Dans le quartier londonien de Covent Garden, on organise parfois des courses avec cette pâtisserie sur la tête. On se doute que c’est celui qui la fait tomber qui a perdu…
La couronne des rois espagnole
En Espagne à Noël, on mange du turron (nougat), du massepain (pâte d’amande) des montecados ou montecaos (biscuits friables à la cannelle). De menues friandises comparées à la Roscón de Reyes, la couronne des rois, qui comporte des fruits confits et de la crème fouettée. Certes, il s’agit du gâteau de l’Epiphanie, mais c’est parce qu’en Espagne, les enfants pensent que les cadeaux sont apportés par les Rois mages et non par le Père Noël. Si bien que ce gâteau des rois, avec sa figurine cachée à l’intérieur, est devenu le gâteau de Noël et vendu en tant que tel tout au long des fêtes de fin d’année.
La linzer torte autrichienne
C’est l’une des plus anciennes tartes au monde : la linzer torte autrichienne. C’est dans la région de Linz qu’est née au XVIIe siècle cette pâtisserie typique de l’Europe centrale, recommandée pour les amateurs de fruits secs, car les amandes et les noisettes en constituent les ingrédients principaux. La linzer torte, assaisonnée avec de la cannelle et parfois de paprika, se reconnaît à son treillis de pâte au-dessus des fruits ou de la confiture de groseille (en Autriche et en Suisse) ou de framboise (en Allemagne et en Alsace).
Les lebkuchen allemands
En Allemagne, lors des fêtes de fin d’année, on sert des lebkuchen, des petits biscuits élaborés à base de cardamome, de gingembre, de cannelle, de noix de muscade, d’orange confite et de chocolat. Leur saveur épicée remonte aux traditions ancestrales des boulangers de Nuremberg, où ils ont été fabriqués pour la première fois.
La pavlova néo-zélandaise (ou australienne)
Gâteau meringué avec de la crème et des morceaux de fruits tels que des cranberries (canneberges) ou des framboises, la pavlova doit son nom à la ballerine russe Anna Pavlova, dont la tournée mémorable en Océanie dans les années 1920 fit tourner bien des têtes et renverser des cœurs. Nombreux furent ses admirateurs qui cherchèrent à lui rendre hommage. Parmi eux, une flopée de pâtissiers. Il semble désormais acquis que le premier d’entre eux fut un Néo-Zélandais. Mais il est également admis que la pavlova doit sa notoriété internationale aux efforts déployés par son rival, l’Australie.
L’apple pie américaine
C’est le dessert typique de Thanksgiving que les Américains adorent ressortir pour Noël. Cette tarte aux pommes, lointain cousin du pudding anglais (mais aussi de la linzer torte autrichienne) se prépare avec des pommes Granny Smith épicées et coupées en morceaux. On aurait retrouvé des traces de vieilles recettes datant de 1381 ! Dès le début des colonies en Amérique, le dessert est resté favori et populaire. Aujourd’hui encore, autour de Times Square, à New York, de nombreuses boulangeries proposent cette pâtisserie traditionnelle dont personne ne s’accorde à dire laquelle est la meilleure…
Les bunuelos mexicains
La pâte de ces beignets est faite de blé levé, parfumée à l’anis, finement roulée ou aplatie, découpée en plusieurs pièces, frite et assaisonnée. Ils peuvent être farcis avec une variété d’ingrédients, sucre miel, marmelade ou fromage. Très populaires au Mexique, mais aussi aux Philippines, en Turquie, en Grèce ou au Maroc, les bunuelos proviennent vraisemblablement de la cuisine maure ou séfarade et se sont répandus dans d’autres pays à la suite de l’expulsion des Juifs et des Morisques d’Espagne au XVIIe siècle. Ils sont traditionnellement servis à Noël, mais aussi lors du Ramadan et de Hanoucca.
Le kurisumasu keki au Japon
Le « kurisumasu keki » japonais est un gâteau éponge garni de crème fouettée, décoré de fraises, de chocolats de Noël ou d’autres fruits de saison. C’est un gâteau très populaire, qui se déguste la veille du jour de Noël qui n’est pas une fête religieuse au Japon où il y a peu de chrétiens, mais une fête commerciale au même titre que la Saint-Valentin. Le 24 décembre au soir est d’ailleurs considéré comme la fête des amoureux. A travers des cadeaux, des petites attentions ou ce kurisumasu keki à partager, non pas en famille, mais simplement à deux.