Quels sont les bienfaits des baies de goji ?

Quels sont les bienfaits des baies de goji ?

cure de jouvenceElle ressemble à une cerise séchée, mais renferme bien plus qu’un simple goût sucré. Voici ce que cache vraiment la baie de goji
Fostine  Carracillo pour 20 Minutes

Fostine Carracillo pour 20 Minutes

L'essentiel

  • La baie de goji, consommée depuis plus de deux mille ans en Asie, est aujourd’hui reconnue pour ses nombreuses propriétés nutritionnelles.
  • Riche en antioxydants, fibres et micronutriments, elle est étudiée pour ses effets potentiels sur la régulation du glucose, le vieillissement cellulaire et la protection du foie.
  • Il est recommandé de la consommer avec modération et de privilégier des produits biologiques.

Derrière son look de cerise séchée, la baie de goji cache une longue histoire. Connue sous le nom de « gouqi » en Chine, elle est utilisée depuis plus de deux mille ans aussi bien en cuisine que dans les médecines traditionnelles chinoise, japonaise et coréenne. Qu’on la croque sèche ou qu’on la boive en jus, elle est, comme le thé, l’un des piliers des remèdes naturels en Asie. Petite, mais pleine de ressources, elle est réputée pour ses nombreux bienfaits sur la santé.

Ce que les baies de goji ont vraiment dans le ventre

En France, on les trouve principalement sous leur forme séchée, mais ne vous fiez pas à leur petite taille : les baies de goji affichent tout un lot de vertus. Avec près de 320 calories pour 100 g, et une proportion de glucides équivalente à celle des raisins secs, elles carburent à l’énergie. Riches en fibres, elles soutiennent à la fois le transit et la satiété, ce qui explique leur présence régulière dans les régimes santé, bien-être ou détox.

Mais si elles ont fait un tel carton, c’est surtout grâce à leur réputation d’aliment « antioxydant star ». Vitamines A, C, E, caroténoïdes, zéaxanthine, flavonoïdes, zinc, sélénium… La liste est longue, et les fabricants n’hésitent pas à en faire un argument de vente de taille. Leur indice ORAC, censé mesurer la puissance antioxydante, affiche un score honorable de 3.290. Pas mal, même si la prune, la framboise ou la mûre restent devant.

La science s'intéresse aux baies de goji

Depuis les années 80, la petite baie rouge a quitté les étals de médecine traditionnelle pour atterrir sous les microscopes des chercheurs, notamment en Chine, où plusieurs études officielles ont été publiées par des instances scientifiques nationales. Leur but : comprendre si cette star des remèdes ancestraux mérite vraiment son aura santé. Résultat ? Des pistes prometteuses, notamment autour de son rôle antioxydant et de ses effets potentiels sur certains troubles métaboliques.

Une candidate sérieuse contre le diabète

Derrière sa douceur sucrée, la baie cache une armée de polysaccharides végétaux qui intriguent les scientifiques. Ces sucres complexes, bien différents des sucres rapides, semblent avoir un effet bénéfique sur la gestion de l’insuline et la régulation du glucose. Plusieurs études chinoises pointent leur intérêt dans la prévention ou l’accompagnement du diabète de type 2. À cela s’ajoute une belle dose de fibres et un index glycémique bas, qui permettent à la baie de goji de ne pas faire grimper en flèche la glycémie. Un petit fruit, donc, que les personnes diabétiques peuvent consommer sans mauvaise surprise.

Un coup de pouce prometteur contre le cancer

Les baies de goji intriguent de plus en plus les chercheurs dans le domaine de la cancérologie. Certaines études menées sur le sujet avancent qu’elles pourraient agir comme traitement d’appoint, en augmentant notamment la sensibilité des cellules à la radiothérapie et en stimulant les défenses immunitaires des patients. C’est ce que suggère une publication de mars 2019 parue sur PubMed.

Une autre étude, cette fois publiée en décembre 2001 sur ResearchGate, montre que ces composés issus des baies pourraient également freiner la prolifération de cellules dela leucémie. Des résultats préliminaires qui ne transforment pas les baies de goji en remède miracle, mais qui suffisent à nourrir l’intérêt scientifique autour de ce fruit pas si banal.

Peau, yeux et goji : le trio gagnant

Avec sa panoplie d’antioxydants, la baie de goji s’est taillé une réputation de « baie de jouvence » bien avant de se retrouver dans nos placards. Parmi ses atouts, la zéaxanthine, un pigment naturel qui joue un rôle clé dans la protection de la rétine. Selon une étude publiée sur PubMed le 14 juillet 2012, cette substance pourrait aider à freiner l’apparition de pathologies oculaires comme la DMLA ou la cataracte, toutes deux liées au vieillissement cellulaire.

Mais ses bienfaits ne s’arrêtent pas là. En neutralisant les radicaux libres, les antioxydants présents dans la goji aident aussi à ralentir le vieillissement prématuré de la peau. Moins de stress oxydatif, c’est souvent synonyme d’un teint plus uniforme, de rides moins marquées et, surtout, d’un coup de frais naturel pour les cellules. Rien de miraculeux, mais de quoi donner envie d’en ajouter un peu plus souvent dans son yaourt.

Un allié pour le foie

Parmi les multiples talents de la baie de goji, son action sur le foie reste méconnue, mais loin d’être anodine. Derrière son goût légèrement sucré, on trouve un cocktail de composés actifs (polysaccharides, zéaxanthine, cérébroside) qui, ensemble, joueraient un rôle protecteur face aux agressions subies par cet organe-clé.

Des recherches montrent que la goji pourrait freiner la peroxydation lipidique, un processus nocif pour les cellules hépatiques, mais aussi favoriser leur réparation après des dommages causés par des substances toxiques comme le tétrachlorure de carbone. Mieux encore, elle contribuerait à atténuer certaines nécroses du foie. En somme, un petit fruit qui veille, en silence, sur l’un des organes les plus sollicités de notre organisme.

Goji et silhouette : une alliance inattendue

À première vue, avec ses 320 calories aux 100 grammes, la baie de goji ne semble pas taillée pour les régimes. Et pourtant, c’est bien dans les années 2000 qu’elle s’est glissée dans les assiettes des adeptes du fameux régime Dukan, qui l’a largement propulsée sur le devant de la scène minceur. Ce qui joue en sa faveur ? Une belle richesse en fibres, qui freinent l’absorption des sucres et des graisses, un faible index glycémique qui cale durablement, et un cocktail naturel de vitamine C et de chrome, idéal pour tenir à distance la fatigue et les fringales sucrées.

Mais son petit plus, c’est sa capacité à nourrir sans déséquilibrer. Dans le cadre d’un régime hypocalorique, elle compense certaines carences en vitamines et minéraux souvent induites par les restrictions alimentaires. Une poignée suffit : pas pour brûler des graisses comme par magie, mais pour soutenir l’organisme sans le priver.

Combien en manger, comment les consommer, et quand les éviter ?

Inutile d’en faire des montagnes : pour profiter des bienfaits minceur des baies de goji sans plomber son apport calorique, deux cuillères à soupe par jour suffisent, soit environ 20 à 30 grammes. Saupoudrées dans un yaourt, glissées dans un smoothie, une salade de fruits ou une pâte à gâteau, elles se faufilent partout sans effort. Leur texture moelleuse et leur petit goût sucré les rendent faciles à adopter au quotidien, que ce soit dans une recette maison ou simplement en infusion.

Mais comme toujours, trop, c’est trop. Certaines analyses ont mis en lumière la présence non négligeable de pesticides dans plusieurs lots vendus en France, parfois doublée d’une teneur anormalement élevée en soufre liée aux terres de culture. Il vaut ainsi mieux privilégier les produits bio, sans résidus, et consommer les baies par cure, pas en libre-service permanent. Et si vous êtes enceinte, abstenez-vous : elles sont soupçonnées de stimuler l’utérus et de favoriser les contractions.