La France reste meurtrie par le combat sanglant qui opposa les partisans de la chocolatine à ceux du pain au chocolat. La guerre civile va-t-elle reprendre à cause de cette pauvre tomate ? Rassurez-vous, les fans de végétaux sont bien plus conciliants que ceux des viennoiseries. D’ailleurs, les partisans de la tomate fruit et ceux de la tomate légume ont tous un peu raison. Est-ce à dire que l’on peut à la fois être fruit et légume ? D’une certaine manière, oui. Tout est question de point de vue.

La tomate fruit

Selon le Dictionnaire de l’Académie française, le fruit est l’« organe des plantes phanérogames, qui se développe après la fécondation à l’emplacement de la fleur et qui contient les graines nécessaires à la reproduction ». Si vous avez déjà dépecé une tomate, vous aurez du mal à nier qu’on y trouve des graines. Et les Immortels de poursuivre : « désigne plus couramment les produits comestibles de certains végétaux, de saveur généralement douce et sucrée ». Là encore, voici qui décrit assez bien une tomate, non ?

La tomate légume

Voilà l’affaire tranchée, pensez-vous : la tomate est un fruit. Eh bien… pas nécessairement (ou, du moins, pas que). Toujours selon l’Académie, les légumes sont « toutes sortes de plantes et d’herbes potagères, de racines, de graines, qui servent d’aliments ». Autrement dit, tous les fruits sont des légumes, mais pas l’inverse. D’une manière plus générale, la tradition culinaire française nomme « légume » un végétal que l’on consomme surtout cuit et salé, et « fruit » un végétal sucré dont on se régale plutôt cru. Difficile, alors, de classer la tomate.

En résumé

En cours de biologie, dites que c’est un fruit, mais lors d’un cours de cuisine, parlez plutôt d’un légume…