BIO OU PAS BIOCalculer l’empreinte pesticide de vos aliments, c’est désormais possible

Impact écologique : Un simulateur propose de calculer l’empreinte pesticide de vos aliments

BIO OU PAS BIOLe simulateur détermine, en fonction de ce que vous consommez, l’étendue des surfaces agricoles impactées par l’usage de pesticides
20 Minutes avec agences

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J’achète du bio ou pas ? Nous nous sommes tous posé cette question, sans savoir vraiment les conséquences sur la planète. Il est maintenant possible de calculer son empreinte pesticide en fonction de ses achats alimentaires !

Quelle est l’empreinte environnementale de vos aliments ?

Au même titre que l’on peut connaître le bilan carbone de nos déplacements (grâce à la base de données mise en place par l’ADEME), il est possible d’avoir aussi une meilleure idée de notre empreinte environnementale côté food. Le calculateur en ligne et gratuit de l’Agence de la transition écologique, Agribalyse, permet de déterminer le coût environnemental de chaque aliment, en évaluant la chaîne depuis le producteur jusqu’à l’assiette du consommateur. L’outil mesure l’appauvrissement de la couche d’ozone ou encore l’épuisement des ressources en eau ou en minéraux. Le média écologique Reporterre a toutefois remarqué que le calculateur n’incluait pas les conséquences de l’usage des pesticides sur la biodiversité, un critère non négligeable pour susciter une prise de conscience.

L’empreinte pesticide maintenant prise en compte

L’association Solagro, avec le soutien de la Fondation Ecotone, a alors pris les devants et mis en place cet été son propre outil de calcul en prenant en compte l’usage de traitements phytosanitaires de synthèse ou non. Il suffit de renseigner les quantités achetées en fruits et légumes, bio ou non bio, pour connaître l’étendue des surfaces agricoles impactées par l’usage de pesticides. Pour le moment, trente produits bruts agricoles, issus de production française, ont été intégrés au calcul, comme l’abricot, la fraise, la banane ou le maïs. Les données des oranges et olives viennent exceptionnellement d’Espagne, faute de cultures importantes en France. L’outil s’appuie sur la carte Adonis, qui recense la fréquence d’utilisation de pesticides par commune pour l’année 2022.

L’outil encourage à consommer bio

Pour le résultat, il est exprimé en équivalent de surface traitée par aliment. Si vous achetez un kilo de bananes et cinq kilos de melon non bio, le calculateur considère que 20m2 de surfaces agricoles sont impactées par des pesticides chimiques de synthèse. La simulation indique ensuite que « 14 m2 pourraient être protégés en consommant des produits bio ». La base de données incite donc à consommer davantage de fruits et légumes bio, et les concepteurs souhaitent « encourager à faire des choix éclairés, contribuant ainsi à préserver la biodiversité et à protéger notre écosystème ».

Le simulateur a quand même des limites, en excluant notamment les données relatives à la viande, au lait et aux œufs. Il repose aussi sur des valeurs moyennes nationales, et le résultat obtenu offre alors une empreinte pesticide moyenne de l’aliment consommé. « L’utilisation des pesticides issus de la chimie de synthèse et les rendements varient effectivement d’une localité à l’autre, et d’une année à l’autre » ont expliqué les concepteurs. Cela reste tout de même un bon moyen d’avoir une meilleure idée de l’impact de sa consommation alimentaire !