Tendance food« Girl dinner », un drôle de régime à prendre quand même avec des pincettes

« Girl dinner » : Le régime en vogue sur TikTok est à prendre au mieux avec humour, au pire avec des pincettes

Tendance foodLes plateaux-repas loufoques montrés au début sur le réseau social sont devenus de plus en plus restrictifs avec le temps
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

Sur TikTok, vous avez peut-être aperçu ces femmes partager leurs planches de charcuteries pleines de tomates, de cornichons, de pain grillé ou de fruits ? Il s’agit d’un concept appelé « girl dinner » ( « dîner entre filles » en français). Ce phénomène cumule désormais 400 millions de vues sur le réseau social. Si la tendance était à l’origine d’ordre esthétique, elle a inspiré par la suite des internautes prêts à partager leurs combinaisons alimentaires les plus loufoques. Pour rire.

Les origines de cette tendance loufoque

A l’origine, Olivia Maher, une influenceuse américaine de 28 ans s’est lancée, inspirée par la nourriture de l’époque médiévale, essentiellement composée de fromage et de pain. Elle en fera son « girl dinner », qu’elle appelle aussi « repas de paysanne médiévale ». Si la tendance paraissait innocente au premier abord, elle est devenue peu à peu problématique lorsque le concept a été repris avec une alimentation plus restrictive. Certaines affichent fièrement qu’elles ne mangent qu’un simple bout de pain, ou un petit pot de maïs en conserve ou seulement des cornichons. D’autres se contentent d’un verre de glaçons en guise de mets, ou d’un simple Coca Zéro, comme c’est le cas pour la TikTokeuse benisetmb. Pour certaines, c’est une blague. Pour d’autres non.

Sexiste et inapproprié

Une nouvelle façon de glorifier les troubles alimentaires ? C’est ce que critique l’internaute Lexie Firment dans une vidéo. « Ce qui manque vraiment à ces repas, c’est de la substance et des calories. Et même si c’est vraiment cool de voir que ces filles mangent réellement, elles ne mangent pas assez en soi. Du moins, c’est mon avis. »

La diététicienne Esther Tambe s’inquiète du message lancé aux plus jeunes, et notamment les jeunes filles qui devraient « manger d’une certaine manière » ou du moins « manger moins que les hommes ». C’est vrai qu’il n’y a pas de raison.