consoComment l’indicateur Nutri-Score incite à une meilleure alimentation

Nutri-Score : Comment cet indicateur incite à une meilleure alimentation

consoDans les supermarchés, les lettres présentes sur les emballages des aliments ne passent plus inaperçues
20 Minutes avec agences

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Impossible de faire l’impasse sur le Nutri-Score pour 33 % des Français. D’après une récente analyse du cabinet NielseniQ, la lettre attribuée aux aliments vendus en grandes surfaces influencerait les choix des consommateurs. Depuis 2017, ce repère est devenu une norme qui n’a pas manqué de s’exporter en Belgique et en Allemagne. L’évaluation nutritionnelle des articles alimentaires participe à une meilleure alimentation au quotidien.

Le Nutri-Score, une aide dont on ne se passe pas

En avril dernier, 320 scientifiques ont réclamé à la Commission européenne de rendre le Nutri-Score obligatoire dans tous les pays de l’espace commun. Il est vrai que ces lettres font leur petit effet, puisque les consommateurs tendent à plus acheter les articles notés favorablement. Dans les hypers et supermarchés, au mois de mai, les ventes de jambons cuits et rôtis notés B ont progressé de 12 % sur un an alors que ceux qui ont obtenu la note C ont enregistré des achats en repli de 3 %. Cela concerne notamment les produits nutritionnellement moins recommandables, comme les pizzas, les quiches et les tartes au frais qui sont davantage choisies lorsqu’elles ont obtenu la note B (+8 %) que C (-1 %).

D'après l’institut d’analyse, « les catégories typées snacking veulent rassurer les consommateurs avec des notes de B ou C ». Celles-ci font partie des rayons qui choisissent de bien afficher le Nutri-Score sur l’emballage. 75 % des sandwichs vendus en grandes surfaces indiquent par exemple leur valeur nutritionnelle par le biais de cet algorithme mis au point par le Professeur Serge Hercberg, et dont le mode de calcul doit changer d’ici la fin de l’année pour mieux recommander les produits sains.

Ainsi, pour le moment, les compotes en épicerie (76 %), les chips (74 %), les pommes de terre surgelées (73 %), les poissons surgelés (71 %), les légumes cuisinés surgelés (69 %) ou encore les plats cuisinés (68 %) et la charcuterie et les aides culinaires (67 %) sont les rayons qui affichent le plus le Nutri-Score sur l’emballage.

Mais, il ne faut pas croire que les marques ont largement adopté ce système de notation. Il n’apparaît que sur 26 % des produits, ce n’est que deux points de plus par rapport à 2022. Le surgelé salé est le rayon qui joue le plus le jeu (54 %), loin devant le frais non laitier (40 %) et le surgelé sucré (29 %). Dans le cas de ce premier rayon qui a largement intégré le Nutri-Score, 47 % de ses références présentent la note A, soit autant que dans l’épicerie salée. Toutes catégories confondues, une majorité d’aliments se retrouvent avec les notes de A (31 %) ou B (24 %). La pire évaluation, incarnée par le E, ne concerne que 7 % des produits appartenant à des marques qui ont accepté de jouer le jeu du Nutri-Score…