Gaspillage alimentaire : Julie Andrieu livre ses conseils pour l’éviter au mieux
ANTI GASPI•La cuisinière et animatrice de télévision est l’ambassadrice de la marque HelloFresh dans sa campagne contre le gaspillage alimentaireStéphane Leblanc
L'essentiel
- Julie Andrieu est l’ambassadrice d’HelloFresh pour sa campagne contre le gaspillage alimentaire.
- La cuisinière et animatrice de télévision livre à « 20 Minutes » ses conseils personnels.
- Selon l’Ademe, chaque Français gaspille chaque année environ 20 kg de denrées alimentaires.
«Quand on sait qu’un foyer français gaspille environ 800 euros de denrées alimentaires par an, il me semble nécessaire de se mobiliser. » Pour ce faire, Julie Andrieu a non seulement accepté de servir d’ambassadrice à la campagne d’HelloFresh dont la solution pour limiter le gaspillage alimentaire consiste à proposer des box à cuisiner sur abonnement avec les ingrédients livrés au gramme près.
« 800 euros, c’est l’équivalent de dix semaines de courses à 80 euros », résume la marque dans sa campagne. L’idée d’HelloFresh et de son ambassadrice est de faire face aux trois causes principales de ce gâchis : des dates de péremption dépassées, des quantités cuisinées trop importantes et l’aspect de certains aliments.
Acheter moins pour acheter frais
« Au supermarché, je vais d’abord acheter le produit dont la date de péremption est la plus éloignée, explique Julie Andrieu. Mais je vais aussi profiter des promos sur des dates qui sont proches et dont je sais que je peux consommer le produit rapidement. » Le tout, c’est d’éviter d’être obligé de jeter la nourriture soi-même. Mais d’empêcher aussi le supermarché de le faire.
« Je dois dire que je m’affranchis aussi pas mal de ces dates de péremption, confie-t-elle. D’abord parce que j’ai beaucoup voyagé, j’ai mangé dans la rue, toutes sortes de choses et ce n’est pas forcément là que j’ai été malade… Évidemment, il y a un moment où le lait a tourné, mais pour des raisons de sécurité alimentaire, les dates sont souvent très anticipées. »
Cuisiner de moins grandes quantités
« Les quantités cuisinées, c’est un peu mon défaut, reconnaît Julie Andrieu. Je cuisine beaucoup. Trop, je ne sais pas. En tout cas, je ne jette jamais, mais je congèle beaucoup, aussi bien des produits frais que des produits cuisinés. Et puis, j’ai la chance d’avoir un potager et dans ce cas, il faut conserver. Sinon, je recycle mes restes dans des pâtes, des quiches, des tourtes. Je refais un plat avec un autre : le pot-au-feu qui devient un bœuf miroton qui devient ensuite quelque chose d’autre. C’est vraiment la cuisine des grands-mères, celle que j’aime et que je valorise. C’est mon langage culinaire. »
S’amuser avec les légumes moches
Quelle attitude adopter face à un légume moche ou un fruit abîmé ? « Cette pomme avec un petit pet, on a tous tendance à être un peu influencés par ça, reconnaît Julie Andrieu… J’essaie de m’en affranchir, comme j’essaie de convaincre les enfants que ce n’est rien du tout, qu’il suffit d’enlever la partie un peu noircie de la banane avec un petit économe et que ce sera très bon. »
Julie Andrieu se félicite qu’à l’école, les enfants soient de plus en plus sensibilisés à ces questions. « Après, c’est vrai que c’est plus facile de trancher une pomme de terre qui est régulière qu’une pomme de terre qui est toute gondolée. Pareil pour une carotte. À râper, ce sera plus facile quand évidemment elle est conique, classique. Ce qui n’empêche qu’on peut derrière, peut être au lieu de la peler à l’économe, la frotter avec une petite éponge de papier de verre… C’est une question de bon sens. »
Produire moins de déchets ou les recycler
L’Ademe a relevé en 2020 que chaque Français gaspillait l’équivalent de 20 kg de denrées alimentaires par an, dont 7 kg de produits encore emballés. « C’est une production alimentaire qui a un coût économique et un coût pour la planète aussi, souligne la cuisinière. Or qu’est-ce qu’on fait de ces déchets ? On les brûle. Donc, c’est encore un impact sur l’environnement. Il faut en prendre conscience et tenter de renverser la vapeur. »
Julie Andrieu estime qu’il est de la responsabilité de ceux qui ont une maîtrise de la cuisine et de la façon d’accommoder les aliments de servir de relais vis-à-vis des consommateurs au quotidien, afin d’expliquer que ce n’est pas si compliqué de ne pas jeter, que ça peut devenir un réflexe, voire un jeu, et que c’est même assez satisfaisant de se dire « Tiens, j’ai réussi à trouver une recette, je n’ai pas dépensé d’argent, je n’ai pas jeté et gaspillé inutilement de la nourriture. »
Chips d’épluchures et bouillons
« Il y a un exemple que je cite souvent et qui est assez parlant : au Canada, ils font des chips avec les pelures de pommes de terre. On essaie de faire une pelure un peu généreuse pour qu’il y ait quand même un petit peu de chair. Et après, on fait des chips que moi je fais maintenant et qui sont absolument délicieuses. Quand je fais un poulet rôti, je ne jette jamais la carcasse. Je vais toujours faire un bouillon qui pourra ensuite transcender un plat de pâte ou un risotto. Ou je fais une sauce, avec un fond de volaille plutôt qu’avec de l’eau. Pour les légumes, pareil. Les fanes se consomment presque toutes, les cosses de petits pois ou de fèves, on peut faire des soupes. Moi, je pèle assez peu les légumes grâce à mon potager, donc je peux les récolter jeunes. Mais même sur une courge qui, pour le coup, a une peau bien épaisse, quand elle est bio, on n’a absolument pas besoin de la peler. La peau se consomme ! Mais les gens ne savent pas forcément. »
La solution des box HelloFresh
Avant d’accepter la proposition d’HelloFresh de devenir leur ambassadrice, Julie Andrieu leur a demandé de pouvoir goûter leurs produits. « Ils m’ont livré pas mal de box, raconte-t-elle. Je les ai testées et j’ai trouvé ça franchement bon. Je pense que si ça n’avait pas été bon, je ne l’aurais pas fait. J’ai trouvé ça simple à faire et puis ça marchait, ce qui n’est pas toujours le cas quand on suit la recette d’un magazine ou d’un livre à la lettre. Là, ça fonctionnait et j’ai trouvé que la démarche de ces ingrédients précalibrés était très intéressante. Ils ont une économie d’échelle qui leur permet d’acheter en gros afin de proposer des box à des prix abordables tout en ayant pile la quantité tout en laissant les gens cuisiner eux-mêmes. » Et l’animatrice de rappeler sa vocation première : « amener les gens à cuisiner, même si ce n’est qu’un petit geste culinaire, mais en tout cas essayer de ne pas tout acheter préparé ou industrialisé ».
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