Afin de soulager leurs problèmes hormonaux, de nombreuses femmes décident de programmer le type de sport, et plus généralement leurs activités en fonction de leurs cycles menstruels. Cela va jusqu’à leur alimentation ou encore le fait de pouvoir sortir de chez soi… ou pas.

Cardio en semaine A et marche en Semaine B, est-ce que la pratique sportive doit vraiment être régie par les règles ? 20 Minutes a interrogé des professionnels pour le savoir.

Le « cycle syncing », quésaco ?

Le « cycle syncing », c’est une sorte d’emploi du temps ou alors de calendrier bien-être basé sur le cyce menstruel.

Le principe ? Adapter son alimentation, sa pratique sportive mais aussi bien d’autres activités comme ses « dates », en fonction de ses cycles menstruels. Le but étant de se sentir mieux et « rester à l’écoute de son corps ».

Par exemple, pendant les règles, (que la tiktokeuse clairelatour surnomme aussi « phase d’hiver »), il faudrait « se reposer, se recentrer sur vous, faire des activités pas trop intenses ». Pour ce faire, cette dernière conseille des activités physiques comme la marche ou le yoga et une consommation d’aliments « chauds et riches en magnésium ».

Et s’en suivent d’autres conseils similaires pour les différentes phases. Ainsi, il vaudrait aussi mieux faire du cardio et adopter une alimentation plus riche en protéines durant la phase folliculaire (avant les règles), qu’elle surnomme « le printemps », phase dite de « regain d’énergie », « parfaite pour vos nouveaux départs ».

En « été », phase ovulatoire, la jeune femme recommande dans son post de pratiquer des sports à haute intensité comme le running, et une consommation plus importante d’antioxydants. Quant à la phase lutéale, la tiktokeuse préconise « le repos », ou a minima la marche, pour cette période dite d'« automne ».

« Il n’y a rien de proscrit »

Qu’importe la phase de son cycle, il n’existe en réalité « rien de proscrit », affirme le médecin Evelyne Chartier. De même, Hélène Duval, fondatrice des studios de Yoga et Pilates YUJ, rappelle que le sport, et en particulier le yoga, se pratique en « conscience de son corps et ce qu’il est capable de faire ». Mais l’essentiel « est d’adapter sa pratique selon son propre ressenti », conclut Hélène Duval. Avis que rejoint aussi le Dr Chartier qui assure que l’activité physique peut se pratiquer peu importe la phase de son cycle menstruel.

Evidemment, « on se sentira peut-être plus fatiguée en phase menstruelle, ce qui peut avoir un impact sur la performance, en fonction du flux et la douleur ressentie », reconnaît le médecin. « Il y aura des postures plus dures à faire », reconnaît également la coach en mentionnant « les flows plus athlétiques », telles que les postures à inversion, « qu’on évite en période de règles ».

Mais si aucunes douleurs ou crampes ne vous empêchent de courir par exemple, vous pouvez continuer. C’est davantage le fait de « s’écouter et rester à l’écoute de leurs cycles » qui a changé la donne dans le quotidien des adaptes du « cycle syncing ». Et ces changements sont propres à chaque personne.

En définitive, on ne peut pas vraiment calquer un emploi du temps fixe, il faut rester « à l’écoute de soi », ce qui comprend l’évolution de ses besoins et envies. Durant le cycle menstruel, il n’y a pas de règles !