Réseaux sociaux : Une semaine de sevrage suffirait pour renouer avec une meilleure image de soi
SANTÉ mentale•Selon une étude canadienne, l’utilisation quotidienne des réseaux sociaux nuirait à l’estime de soi et à l’image corporelle des jeunes femmesDora Christian avec agences
L'essentiel
- Une étude menée auprès de 66 femmes âgées de 17 à 24 ans a montré que « les jeunes femmes qui ont pris une pause d’une semaine dans les médias sociaux ont vu leur estime de soi et leur image corporelle s’améliorer considérablement ».
- La professeure Jennifer Mills, co-auteure de l’étude, parle même de « différences significatives entre les groupes » de femmes avec et sans utilisation des réseaux sociaux pendant une semaine.
- L’étude « renforce également l’idée selon laquelle les femmes sont particulièrement affectées par la pression des images de corps idéalisés véhiculées sur les réseaux sociaux ».
4,6 milliards de personnes utilisent quotidiennement les réseaux sociaux dans le monde. Parmi elles, les femmes âgées de 18 à 29 ans sont les plus nombreuses. A la suite de cette donnée, l’université York au Canada a décidé de mettre en lumière les effets de cette utilisation sur l’estime de soi et l’image corporelle de ces jeunes femmes.
Résultat, l’étude démontre les conséquences néfastes d’une grande exposition aux réseaux sociaux. Mais il reste une bonne nouvelle ! Il suffirait d’une semaine de pause pour renverser la donne.
Une « différence significative » sur la confiance en soi avec et sans réseaux sociaux
Cette étude, parue dans la revue Body Image, a été menée auprès d’un groupe de 66 femmes âgées de 17 à 24 ans. 34 d’entre elles avaient pour consigne de ne pas se rendre sur les réseaux sociaux pendant une semaine tandis que les 32 autres devaient continuer à les utiliser comme à leur habitude.
La différence serait sans appel, selon les chercheuses : « Les jeunes femmes qui ont pris une pause d’une semaine dans les médias sociaux ont vu leur estime de soi et leur image corporelle s’améliorer considérablement, en particulier chez celles qui sont les plus vulnérables à l’intériorisation d’un idéal de minceur », indiquent-elles dans un communiqué. La professeure de psychologie Jennifer Mills, co-auteure de l’étude, parle même de « différences significatives entre les groupes ».
Une pression plus forte chez les femmes que les hommes sur les réseaux sociaux
Cette étude démontre clairement l’influence des réseaux sociaux sur l’anxiété liée à l’apparence, la quête de minceur et les troubles de l’alimentation qui en découlent. Elle renforce également l’idée selon laquelle les femmes sont particulièrement affectées par la pression des images de corps idéalisés véhiculées sur les réseaux sociaux.
« Si nous passons plus de temps dans la vie réelle, à socialiser avec des amis, à dormir, à sortir, à faire de l’exercice, il pourrait y avoir des comportements secondaires qui comblent le vide laissé par les médias sociaux », explique Jennifer Mills. Par ailleurs, les femmes sont plus touchées que les hommes, pour lesquels une semaine sans Instagram n’a eu aucun effet notable.