Pourquoi est-il plus efficace de travailler à 85 % de ses capacités plutôt qu’à 100 % ?
Travail•La règle des 85 % est la nouvelle approche de travail préférée des entreprises car elle a tendance à évacuer la pression20 Minutes avec agences
Travailler de manière plus intelligente et moins intensive, voici la proposition de la règle des 85 %, inspirée par Greg McKeown, l’auteur de L’essentialisme – Faire moins mais mieux ! L’art d’être réellement efficace (Contre-dires, 2018) et soutenue par la revue Harvard Business Review. Cette approche redéfinit la notion de productivité en encourageant le travail 85 % de ses capacités plutôt qu’à 100 %. De plus en plus adoptée au sein des entreprises, cette méthode de travail marque la fin de la course effrénée à la productivité, tout en promettant des résultats bien meilleurs que lorsque l’idée de se surpasser motivait les employés.
La fin du surpassement de soi
« Se donner à 100 % » n’est plus d’actualité ; désormais, les entrepreneurs et les coachs professionnels conseillent d’appliquer la règle des 85 % pour gagner en efficacité au travail. Cette règle vous encourage à ne pas chercher à maximiser nos capacités, non pas par paresse, mais par réalisme. Il est fréquent de voir sa charge de travail augmenter lorsqu’on se fixe des trop de taches dans des délais trop court. Pourtant, il serait plus simple et pragmatique de partir du principe qu’il n’est pas possible d’accomplir l’intégralité des missions. C’est pourquoi la règle des 85 % préconise de se concentrer sur la réalisation de 85 % d’entre elles. Cette méthode permet parfois même de terminer sa « to-do list » en un temps record, car travailler sans pression garantit de meilleurs résultats. C’est là toute la philosophie de la nouvelle méthode de travail.
Ses adeptes estiment que l’on est plus productif lorsque l’on ne cherche justement pas à l’être. Un point sur lequel les sciences du sport leur donnent raison. En effet, une étude de 2007 montre que des entraînements à basse intensité rendent les coureurs de fond plus performants que ceux poussés à donner le meilleur d’eux-mêmes. En d’autres termes, ils ont tendance à courir plus vite lorsqu’ils ne sont pas focalisés sur l’objectif de réaliser le meilleur temps possible.
Une méthode anti-stress
Cette nouvelle approche, bien que peu surprenante, s’explique par le fait que même si la notion de « bon stress » existe bel et bien, le stress a souvent un impact négatif sur ceux qui le ressentent. Fatigue extrême, problèmes digestifs, perte de sommeil, irritabilité, dépression les états de stress chronique au travail peuvent provoquer des conséquences graves tel que le burn-out. Plusieurs facteurs contribuent à augmenter le stress, mais une charge de travail trop importante en est souvent la principale cause. Les partisans de la règle des 85 % ménagent leurs efforts pour les valoriser à leur juste mesure. En tant qu’approche professionnelle anti-stress, cette nouvelle méthode prône l’effort optimal pour des résultats maximaux.